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Pour Bernard Cazeneuve, l'élection de Marine Le Pen causerait des "dégâts immenses et irréparables"

Dans une interview au "Parisien", le Premier ministre appelle Benoît Hamon à œuvrer au "rassemblement" pour faire "barrage" à la candidate FN.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le Premier ministre Bernard Cazeneuve prononce un discours à Wuhan (Chine), le 23 février 2017.  (JOHANNES EISELE / AFP)

Le Premier ministre met en garde contre l'élection à la présidentielle de Marine Le Pen. Dans un entretien publié jeudi 23 février par Le Parisien, Bernard Cazeneuve dénonce le "populisme dangereux et mortifère" de la candidate, créditée des meilleures intentions de vote au premier tour par les sondeurs.

"La sortie de l'euro, proposée par le Front national, entraînerait une importante perte de pouvoir d'achat pour nos compatriotes, en frappant de plein fouet leur niveau de vie. Cela doit être dit par souci de vérité", prévient le chef du gouvernement. "Lorsque les peuples découvriront les mensonges, il sera trop tard. Les dégâts seront immenses et irréparables", poursuit le Premier ministre, qui achève jeudi à Wuhan un voyage officiel de trois jours en Chine.

"Nous serons durement jugés par l'Histoire"

Interrogé sur le candidat socialiste, l'ancien frondeur Benoît Hamon, qu'il soutiendrait "du bout des lèvres", Bernard Cazeneuve s'en défend : "Pas du tout. je lui ai dit ma disponibilité et mon sentiment sur le contexte." "Pour moi la priorité c'est le rassemblement pour faire barrage au Front national. Aujourd'hui, Benoît Hamon veut incarner une espérance et défricher pour de nouveaux chemins. Mais il faut articuler espérance et crédibilité", dit-il au Parisien.

"Pour tous les candidats, mon message est clair : si nous, femmes et hommes politiques, ne sommes pas capables d'être sérieux et crédibles pour rassembler largement face à Marine Le Pen, alors nous serons durement jugés par l'Histoire", avertit encore Bernard Cazeneuve.

Le Premier ministre, qui ne se représente pas aux législatives de juin, évoque aussi son avenir, en disant vouloir "poursuivre [sa] vie politique par la réflexion, par l'écriture, par [sa] participation aux débats du pays". "Mais mon ambition n'est pas de saturer tout l'espace de ma personne. Cette conception nombriliste de la politique a vécu", estime-t-il.

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