"Je ne suis pas du genre à courber l'échine" : une permanence des Républicains vandalisée à Paris
Babette de Rozières, candidate aux législatives à Paris, a constaté qu'un tag "Fillon, rends l'argent" avait été inscrit sur sa permanence dans la nuit de dimanche à lundi. "Un dépôt de plainte est en cours", indique un élu à franceinfo.
Un acte "horrible" et "anti-démocratique". La permanence de Babette de Rozières, dans le 18e arrondissement parisien, a été vandalisée dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 avril. "Si c'est pour me décourager, c'est mal me connaître", réagit auprès de franceinfo la candidate aux législatives dans les 18e et 19e arrondissements de la capitale.
Lundi matin, c'est un habitant du quartier qui a signalé les dégâts. "On m'a contacté pour me prévenir. J'y suis allé rapidement, raconte à franceinfo l'élu LR du 18e, Pierre Liscia. J'ai constaté qu'on avait inscrit 'Fillon, rends l'argent. Boycott 2017' sur la devanture, et signé avec des marteaux et des faucilles." L'élu a immédiatement publié une photo sur Twitter. "On vient de terminer les travaux et l'inauguration de la permanence est prévue pour ce lundi soir", précise-t-il. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, est notamment attendue sur place.
Ceux qui n'ont que violence et insulte comme arguments ne méritent pas notre considération. Ce serait trop d'honneur de repousser l'inauguration.
Pierre Liscia, élu LRà franceinfo
A l'origine de cet acte ? "C'est signé avec une faucille et un marteau. Il n'y a pas 36 solutions", avance Babette de Rozières. "Je pense qu'il s'agit de groupuscules d'extrême gauche, sans forcément qu'ils soient reliés au Parti communiste ou à un candidat de Paris, ajoute Pierre Liscia. Une extrême gauche qui a du mal à rompre avec ses vieux démons, qui sont violence, calomnie et insulte."
"Personne ne me fera bouger"
"Ça prouve que je gêne", indique Babette de Rozières. Pour elle, aucun doute, ce n'est pas seulement une attaque contre François Fillon, mais également contre elle. "Ce n'est pas la première fois, j'ai déjà reçu des messages d'insultes, ajoute-t-elle. Je suis la seule Noire et la première femme à être investie dans ce quartier." Face cet acte, elle défend sa "campagne saine", dans laquelle elle ne "dénigre personne".
Mais pas de quoi la stopper. "Personne ne me fera bouger. Je ne suis pas le genre de personne à courber l'échine. Au contraire, en faisant ça, ils m'ont armée pour me battre", explique vivement Babette de Rozières. Elle ne compte d'ailleurs pas nettoyer les tags faits sur sa permanence. "Je veux les laisser pour que les riverains se rendent compte." Elle va également porter plainte. "Un dépôt de plainte contre X pour dégradation est en cours ", indique Pierre Liscia.
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