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Présidentielle : "Mon petit doigt me dit qu'on peut sortir Emmanuel Macron dès le premier tour", déclare Nicolas Dupont-Aignan

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Article rédigé par franceinfo
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Le candidat de Debout la France à l'élection présidentielle estime que le président sortant est un "danger pour la France".

"Mon petit doigt me dit que si les 46 millions d'électeurs vont voter, on peut déjà sortir Emmanuel Macron dès le premier tour", déclare Nicolas Dupont-Aignan, invité ce mercredi des matins présidentiels de franceinfo. Le candidat Debout La France, qui se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle, estime que "ce qui est arrivé à Lionel Jospin [en 2002] peut arriver à Emmanuel Macron" le 10 avril prochain, car "les gens sont écœurés de la campagne et de ce qu'il se passe".

Il dénonce "le système des parrainages", "l'équité du temps de parole" ramenée à deux semaines depuis 2016, ainsi que "les moyens financiers totalement inégalitaires" entre candidats, estimant que "tout est fait pour réélire Emmanuel Macron", qu'il qualifie de "danger public pour la France". Nicolas Dupont-Aignan ne s'engage d'ailleurs pas à reconnaître nécessairement le résultat du scrutin, mais précise que cela "dépend si les Français vont voter massivement".

"Je dis aux Français d'aller voter et déjouer le piège de cette élection truquée. C'est à eux de la détruquer."

Nicolas Dupont-Aignan

à franceinfo

"Une différence de vision" avec Marine Le Pen et Eric Zemmour

Le candidat Debout La France refuse également de se prononcer sur un éventuel soutien à un de ses concurrents au second tour s'il n'est pas lui-même qualifié. Lui qui avait passé un accord de gouvernement avec Marine Le Pen au soir du premier tour en 2017, en vue de devenir son Premier ministre en cas de victoire, maintient sa "différence" avec sa concurrente du Rassemblement national et avec Eric Zemmour.

"Je partage avec eux le patriotisme et l'indépendance de la nation, bien sûr qu'il y a des points communs", reconnaît Nicolas Dupont-Aignan, mais "il y a une différence de parcours et de visions de la société", énumérant notamment "la place des femmes, la participation dans l'entreprise, la justice sociale", mais aussi son expérience de maire de Yerres, dans l'Essonne, jusqu'en 2017.

Il estime "être aussi ferme qu'Eric Zemmour sur le refus de la submersion migratoire", mais se dit "assimilationniste, pas identitaire". "Moi je ne ferai jamais de différence en fonction des prénoms des gens", lance-t-il, en référence à la proposition de son concurrent de rétablir par référendum une loi pour imposer des prénoms français aux futurs nouveaux-nés.

"L'autre différence, c'est que si j'étais au second tour face à Macron, je ne serai pas caricaturable comme l'est Eric Zemmour, précise le candidat Debout La France, et j'aurais beaucoup plus de chances de gagner". En cas de victoire à l'élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan assure qu'il "gouvernera avec tous ceux qui veulent l'indépendance de la France, qu'ils viennent de gauche ou de droite".

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