Présidentielle : après le débat, les indécis resteront sur leur faim
À l'issue du premier débat télévisé durant lequel se sont affrontés lundi soir, sous les ors de TF1, les principaux candidats à l'élection présidentielle, l'impression que ce match à cinq n'aura finalement pas permis aux indécis de trancher domine.
Le débat qui change tout ? Inédit, oui. Historique peut-être. Mais décisif, certainement pas... Le quintet aura duré plus de trois heures. Au ralenti d'abord, succession de monologues et de récitations polis en sus. Avant d'aller crescendo. Sous les projecteurs, deux solistes : Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous les deux novices dans l'exercice, qui se sont jaugés dans la perspective d'un deuxième tour. La frontiste a piqué la première, sur l'islam et le burkini. Et le marcheur s'est mis en route : "Je n'ai pas besoin d'un ventriloque", rétorque-t-il à la candidate frontiste.
Fillon fait le dos rond sur les affaires
Plus spectateur qu'acteur dans la première partie, François Fillon fait le dos rond sur les affaires, évoquées surtout de manière allusive. Avant d'entrer dans le vif du sujet : Marine Le Pen, Madame catastrophe sur l'euro, Emmanuel Macron, un "petit peu de droite, un petit peu de gauche", quand lui, Fillon, se dit garant de l'alternance et du changement.
La guerre des gauches n’a pas eu lieu
Quant à la guerre des gauches, entre le socialiste Benoît Hamon et l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, elle n'a pas eu lieu. Pacte de non-agression tacite, sauf sur les relations avec Poutine, car ces deux-là savent qu'ils chassent les mêmes électeurs. Benoît Hamon s'accroche au vote utile contre Emmanuel Macron. Sur le fond, ce match à cinq n'a pas révélé de nouveautés. A-t-il permis aux indécis de trancher ? Rien est moins sûr... Les deux prochaines rencontres se feront à onze : gare à la cacophonie !
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