: Vidéo Élections municipales à Paris : "Ma méthode n'a jamais mis des milliers de personnes dans la rue", lance Anne Hidalgo
L'actuelle maire de Paris et candidate à sa réélection visait notamment sa concurrente de La République en marche, Agnès Buzyn, en évoquant la situation de crise à l'hôpital public.
"On me parle de méthode. Moi, ma méthode n'a jamais mis des milliers de personnes dans la rue", a affirmé la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, candidate à sa propre succession aux élections municipales, jeudi 5 mars sur franceinfo.
"Aujourd'hui, madame Buzyn [candidate La République en marche], qui me donne des leçons de méthode, a été ministre de la Santé, elle ne peut pas s'en dédouaner [...] Regardez la situation des hôpitaux. Moi, je n'ai pas eu de manifestations, de grèves massives du service public parisien sur les décisions que j'aurais prises", a poursuivi Anne Hidalgo, au lendemain d'un premier débat télévisé entre les sept candidats à la mairie de Paris.
Cette question de la méthode cache en fait une volonté d'inaction.
Anne Hidalgoà franceinfo"
"Ce sont ces mêmes personnes qui, quand elles vous parlent d'écologie, vous disent que c'est une punition", a accusé la maire de Paris, qui souhaite "garder le cap" si elle est réélue. "Nous n'avons pas la possibilité de ne pas garder ce cap […] Il y a urgence, plus personne ne peut contester l'urgence", a souligné Anne Hidalgo, avant de défendre son bilan en matière d'écologie.
"Changer de modèle"
"Depuis 2014, nous avons par exemple transformé de façon très importante nos infrastructures pour pouvoir être à vélo de façon plus sécurisée. Nous avons élargi les trottoirs […] et nous avons évidemment réduit la place de la voiture. Tous les candidats qui vous diraient qu'il faudrait aller moins vite, changer de méthode, c’est-à-dire ne pas faire, tous ces candidats-là vous promettent un avenir où on étouffera à Paris de la pollution", a estimé l'élue.
"Ce qui est très difficile aujourd'hui, c'est de changer de modèle", a poursuivi Anne Hidalgo. "On est dans la phase de transition et ça demande beaucoup d'efforts. Evidement que des femmes et des hommes, surtout des hommes, qui ont toujours pris l'habitude d'être dans leur voiture individuelle et de ne pas prendre les transports au commun, si du jour au lendemain vous leur dites qu'il faut prendre les transports en commun ou d'autres modes de transports, il va y avoir une première réaction de rejet, parce que les gens considèrent que c'est leur confort et leur liberté."
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