Municipales : les tops et les flops des personnalités au second tour
Ministres ou figures emblématiques des partis politiques, ils étaient candidats aux élections municipales. Voici leurs résultats à l'issue du second tour.
Ils occupent une place importante sur l'échiquier politique national. Et, au second tour des élections municipales, dimanche 30 mars, ils ont connu des fortunes diverses. Succès ou défaite ? Francetv info se penche sur le sort des principales personnalités politiques.
> EN DIRECT : Toute l'actualité des municipales
Ceux qui sont au top
A Evry (Essonne), la liste PS, qui compte en troisième position le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, remporte le second tour dans une triangulaire face à la droite et au Front de gauche. A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Frédéric Cuvillier, ministre des Transports,est réélu. Seul membre du gouvernement tête de liste pour ces élections municipales, il a devancé au second tour, avec 54,80% des voix, le candidat du Front national, Antoine Golliot (26,14%), dans une quadrangulaire. D'autres ministres, candidats sur des listes PS, sont aussi arrivés en tête au second tour, comme Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, en deuxième position sur la liste du maire sortant à Metz (Moselle).
Des poids lourds du PS enregistrent aussi des victoires, comme Martine Aubry, maire de Lille. L'ancienne première secrétaire du PS est réélue pour un troisième mandat consécutif dans la préfecture du Nord. Mais sa victoire pourrait être assombrie par la possible bascule à droite de Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU).
François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat, conserve la mairie de Dijon (Côte-d'Or). Enfin, Anne Hidalgo, la dauphine du maire sortant PS Bertrand Delanoë, l'emporte à Paris.
Pau (Pyrénées-Atlantiques) a fini par céder à François Bayrou, président du MoDem. Le candidat de centre-droit signe ainsi son retour en grâce, après sa défaite aux législatives de 2012.
Ceux qui ont fait un flop
Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, figurait en troisième position sur la liste PS de Valentigney (Doubs), arrivée en tête au premier tour avec 47,10% des voix. Il est pourtant battu dans cette commune de moins de 15 000 habitants, par le candidat divers droite Philippe Gautier, qui obtient 51,44% au second tour.
A Marseille, le Parti socialiste, mené par Patrick Mennucci, voit ses espoirs réduits à néant. Le candidat a aussi essuyé un sérieux revers dans sa mairie : l'UMP Dominique Tian a remporté l'élection dans le 1er secteur de Marseille (1er et 7e arrondissements). Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées, est très largement battue dans le 3e secteur par le candidat UMP-UDI Bruno Gilles.
Au Front national, le vice-président du parti Florian Philippot a raté son pari de s'emparer de la mairie de Forbach, ville déshéritée de Moselle. Le maire sortant PS Laurent Kalinowski l'a finalement assez largement emporté dans une quadrangulaire au second tour. Dans le Gard, à Saint-Gilles, le député du Rassemblement bleu Marine Gilbert Collard a reconnu sa défaite, mais a annoncé un recours. "Je prends acte du résultat, mais je suis content. Vu la coalition qu'il y avait contre moi, c'est une victoire. On échoue à quelques centimètres. Moins de 200 voix d'écart, environ 150", a-t-il déclaré.
Ex-ministre de l'Ecologie, députée UMP de l'Essonne, porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2012, l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet ne parvient pas à conquérir la mairie de Paris. Toutefois, elle relativise ce résultat. "Nous progressons en nombre de voix de façon significative, s'est-elle félicitée. Le scrutin change les équilibres du conseil, les socialistes n'y ont qu'une majorité relative." Elle espère faire de cette défaite honorable un tremplin pour sa carrière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.