Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, est un fief pour le Front National. Le taux de chômage reste élevé et les électeurs ont désormais des attentes vis-à-vis du parti qu'il ont, ici, mis au pouvoir. "Ce qu'on attendait du Front National c'est du travail", affirme une habitante. Et pour autant, lorsqu'ils croisent leur maire, ils soutiennent la politique du FN, seule solution à leurs yeux pour redresser la France. Ils ont espéré au moment de la présidentielle et ils ont été déçus. Steve Briois, un des fidèles de Marine Le Pen, estime que pour remettre en marche une dynamique au FN il faut ouvrir une nouvelle ère. "Pour s'agrandir, pour s'ouvrir, pour demain passer de 'parti contestataire' à parti de gouvernement, évidemment, il faut faire cette reforme importante qui passe par le changement de nom", assure-t-il."Le parti ne changera pas"Un changement de nom pour permettre des alliances, Marine Le Pen a soumis l'idée au vote des adhérents. Elle annoncera ce nouveau nom dimanche 11 mars. Mais l'initiative ne fait pas l'unanimité auprès des sympathisants à Hénin-Beaumont. "Le parti il ne changera pas, ce n'est rien que le nom, ça ne sert absolument à rien !", fait valoir un passant. Pour d'autres, un changement de nom n'est pas la solution : il faut aller plus loin, être plus radical. Le congrès de Lille (Nord) ce week-end sera pour le FN le temps d'une remise en cause.