Municipales : premier conseil tendu pour les maires FN
Au Pontet, à Béziers ou à Mantes-la-ville, des incidents ont émaillé le premier conseil municipal de la mandature.
Des huées, des manifestations, des interpellations... Les premiers conseils municipaux, qui marquent l'élection officielle des maires, se sont déroulés dans une ambiance tendue dans certaines communes où le Front national a remporté l'élection.
Francetv info revient sur les principaux incidents de ce dernier tour des municipales.
Une manifestation au Pontet
Samedi 5 avril, une centaine de personnes se sont rassemblées devant l'hôtel de ville de cette petite ville du Vaucluse pour s'indigner contre l'élection de Joris Hébrard. "On ne remet pas en cause les élections, c'est un rassemblement pour s'indigner car le Front national n'avait pas vocation à s'installer au Pontet", a expliqué le candidat socialiste Miliani Makhechouche. Ce dernier veut créer un mouvement associatif pour contrer les idées du FN.
Parmi les manifestants, certains craignent un clivage entre les habitants, l'augmentation des propos racistes ou des mesures stigmatisant les citoyens issus de l'immigration. "J'ai écrit l'an dernier au maire pour avoir un logement social, ça ne me viendrait pas à l'idée de le faire maintenant", remarque ainsi Nadia.
Huit interpellations et un recours à Mantes-la-ville
Dans la première commune frontiste d'Ile-de-France, Mantes-la-ville (Yvelines), le rassemblement à l'appel de la CGT et de Solidaires devant la mairie pour suivre le conseil municipal vendredi 4 avril a dégénéré. Selon la police, huit personnes, "des perturbateurs", ont été interpellées.
L'un des opposants de Cyril Nauth a annoncé le même jour qu'il avait déposé un recours administratif pour contester des "irrégularités" lors des scrutins. "Ce n'est pas un vote d'adhésion mais un vote de rejet, de déception par rapport à la classe politique", a dit Saïd Benmouffok avant de s'adresser au maire en ces termes : "Partout où vous irez, vous nous trouverez, nous serons là pour proposer autre chose aux Mantesvillois".
Des cris "Résistance, résistance" à Béziers
"Ce n'est pas de gaieté de cœur que je procède à l'installation de ce conseil". Dès le début de la séance, le doyen du conseil municipal, l'élu Front de gauche Emile Couquet, a annoncé la couleur. Accusant le nouveau maire de Béziers (Hérault), soutenu par le FN, d'être le "candidat de l'extrême droite déguisée", il a récité l'hymne de la Résistance, Le chant des Partisans, rapporte une journaliste du Monde.
"Résistance! Résistance! crie une partie du public alors que le doyen récite le chant des partisans. #intronisation de Menard à Béziers
— Raphaelle Bacqué (@RaphaelleBacque) April 4, 2014
Dans le public, des cris "Résistance, résistance" ou "non au facho" ont accompagné l'élection de Robert Ménard.
"Résistance! Résistance! crie une partie du public alors que le doyen récite le chant des partisans. #intronisation de Menard à Béziers
— Raphaelle Bacqué (@RaphaelleBacque) April 4, 2014
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