Municipales : ces villes qui se cherchent encore un candidat UMP
Dans plusieurs grandes villes, la droite n'est pas encore en ordre de marche, à neuf mois du scrutin.
A Paris, et plus récemment à Lyon, des primaires citoyennes ont permis à l’UMP de se doter d’un candidat pour les municipales de mars 2014. Pour autant, à neuf mois du scrutin, le parti de droite se cherche encore des têtes de liste dans plusieurs grandes villes ou villes moyennes, comme Marseille, Lille, Caen, Rouen, Clermont-Ferrand, Pau ou Grenoble. Explications.
Des difficultés à rassembler
Dans certaines communes, si l’UMP ne parvient pas à désigner une tête de liste, c’est parce qu’aucun candidat ne réussit à se détacher et à fédérer les militants autour de lui.
Clermont-Ferrand. Dans cette ville socialiste, une primaire doit être organisée le 15 juin entre les deux postulants à l'investiture. Problème : l’un d'eux refuse le principe d'une primaire. Guy Ballet, ancien conseiller de Brice Hortefeux, a dénoncé, le 5 juin, les “méthodes staliniennes” de l’UMP après avoir été inscrit d’office à la primaire face à Jean-Pierre Brenas, selon le quotidien La Montagne.
Caen. L’ancienne maire UMP Brigitte Le Brethon, défaite en 2008, s’est lancée tard dans la course, en se déclarant seulement en avril, relate Ouest France. Elle est en concurrence avec le président du groupe UMP au conseil régional, Joël Bruneau. L'état-major de l’UMP doit désigner "fin juin" son candidat, dans une ville qui a voté à plus de 60% pour François Hollande au second tour de la présidentielle.
Grenoble. Une primaire est prévue le 6 octobre pour départager les candidats, dont l’ancien ministre et ancien maire Alain Carignon, connu pour avoir passé vingt-neuf mois en détention pour corruption. En attendant, les cinq candidats à la primaire s’affrontent lors de débats ouverts au public, dans cette ville gérée par le PS.
Des accords aléatoires avec les centristes
Ailleurs, les discussions avec l'UDI et le MoDem ont parfois perturbé le calendrier des investitures.
Pau. Faut-il s'allier avec le président du MoDem ? La candidature encore non déclarée de François Bayrou provoque des débats au sein de la droite paloise. Trois encartés UMP étaient présents, le 23 mai, à la réunion organisée par le centriste "pour l'avenir de Pau", aujourd'hui administrée par le PS. Mais les cadres de l'UMP ne veulent pas entendre parler de liste commune. "A un moment donné, [ces trois militants] auront des choix à faire", estime Nicolas Patriarche, candidat UMP pressenti pour la municipale, dans La République des Pyrénées.
Rouen. UMP et UDI auraient scellé, le 9 juin, un accord plaçant la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly à la tête d'une liste commune, selon L’Opinion (article payant). Candidat UMP déclaré, Bruno Devaux s’offusque d’un "effet d’annonce" et indique au site d'information locale 76actu.fr que la commission d’investiture de l’UMP n’a pas encore tranché la question dans cette ville socialiste.
Un maire qui fait durer le suspense
Marseille. S'il décidait de se représenter, l’investiture lui serait donnée "ipso facto". Pourtant, le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, continue de s’interroger, comme il l’expliquait le 9 juin à La Provence. "J'aurai 74 ans en 2014. Ça m'incite à attendre pour voir si pour les Marseillaises et les Marseillais, je suis toujours le meilleur dans la droite républicaine et le centre." Son éventuel retrait obligerait la droite marseillaise à lui trouver un remplaçant crédible en très peu de temps, alors qu'aucune figure n’a vraiment émergé.
Un fief PS dans lequel personne ne voulait aller
Lille. Remportée à 66,56% par Martine Aubry en mars 2008, face au candidat UMP Sébastien Huyghe, la capitale des Flandres semble pratiquement ingagnable et a eu bien du mal à attirer les prétendants à droite. Après de nombreuses tergiversations, c’est le sénateur UMP Jean-René Lecerf qui a déclaré sa candidature courant mai et qui doit être investi officiellement par le parti.
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