Municipales à Paris, situation à l'hôpital, noms de rues... le "8h30 franceinfo" d'Agnès Buzyn
La candidate La République en marche à la mairie de Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi 23 juin 2020.
Agnès Buzyn, candidate La République en marche à la mairie de Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi 23 juin 2020. Municipales à Paris, hôpital, noms de rues... Elle répond aux questions de Marc Fauvelle et Renaud Dély.
"Aucune envie" de faire alliance avec Dati
Agnès Buzyn rappelle qu'elle n'a "jamais" eu envie de réaliser une alliance avec la candidate des Républicains Rachida Dati pour le second tour des élections municipales, comme c'est le cas dans certaines grandes villes comme Bordeaux ou Strasbourg. "Je souhaitais que la voix du gouvernement soit entendue et existe à Paris, nous sommes la majorité présidentielle, nous défendons le bilan du gouvernement et du président de la République", justifie-t-elle. "Je pense qu'il y a une place pour une autre alternance", espère-t-elle
Pour la candidate LREM à la mairie de Paris, il existe "une différence de valeurs fondamentale" entre les deux candidates : "Je rappelle le positionnement de Mme Dati sur un certain nombre de sujets qui me tiennent à cœur, notamment sur les sujets LGBT et la PMA que j'ai portée au Parlement avec la loi de bioéthique", précise-t-elle.
"Mme Hidalgo fait comme s'il n'y avait pas de crise économique"
L'ex-ministre de la Santé et des Solidarités dit craindre que "la crise économique risque de frapper Paris plus durement que le reste de la France". "Nous allons avoir une crise majeure, nos commerçants vont fermer le rideau, et si la crise sanitaire se poursuit la distanciation physique va devoir perdurer." Elle déplore que la maire sortante, en tête des intentions de vote, "n'a pas modifié son programme". "Mme Hidalgo fait comme s'il n'y avait pas de crise économique", critique Agnès Buzyn.
La candidate LREM à la mairie de Paris a rappelé sa proposition d'expérimenter pendant "un an" l'élargissement des horaires d'ouverture des magasins dans la capitale. Cette proposition permettra, selon elle, "désengorger les transports en commun aux heures de pointe" et "à notre jeunesse, peut-être, de trouver des emplois le soir, le week-end"
L'ex-ministre de la Santé "très impressionnée par la difficulté du travail des infirmières"
Au plus fort de la pandémie, la médecin avait repris du service à l'hôpital militaire de Percy à Clamart (Hauts-de-Seine). "J'ai été très impressionnée par la difficulté du travail des infirmières pendant le Covid", admet-elle. Les infirmières sont aux côtés des patients "8 heures parfois même douze heures d'affilée et avec des tenues difficiles à porter".
Alors que les manifestations de soignants qui réclament davantage de moyens pour l'hôpital public se poursuivent, elle rappelle que lors de son passage au ministère de la Santé et des Solidarité elle a "réaugmenté les budgets hospitaliers" et "supprimé le numerus clausus, cette fameuse limitation du nombre de médecins en formation".
Agnès Buzyn "découvre aujourd'hui" la polémique autour de l'avenue Bugeaud
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, a "posé la question" de débaptiser l'avenue Bugeaud à Paris, qui porte le nom du général français responsable du massacre de nombreux Algériens au XIXe siècle. "Je n'avais pas du tout fait attention à qui était monsieur Bugeaud, je le découvre aujourd'hui", déclare Agnès Buzyn.
"Ce serait très intéressant qu'à chaque fois qu'il y a un nom avec une histoire aussi sombre, il y ait une plaque qui explique", propose-t-elle. Elle considère que "ce n'est pas supportable qu'on en fasse l'éloge sans en faire la critique". "Je suis favorable à ce qu'on ne réécrive pas l'histoire, mais qu'on l'explique", ajoute-t-elle.
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mardi 23 juin 2020 :
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