: Vidéo Union de la gauche : "La question européenne a été un point dur de la discussion", reconnaît Adrien Quatennens
"Ce que nous disons, c'est qu'il n'y a pas de rupture écologique et sociale d'ampleur possible dans le cadre de respect des traités européens qui imposent la concurrence libre et non faussée", insiste Adrien Quatennens qui dément une volonté de sortir de l'Europe.
"La question européenne a été un point dur de la discussion", reconnaît mercredi 4 mai sur franceinfo le coordinateur de La France insoumise Adrien Quatennens qui déplore qu'il y ait eu "beaucoup de caricature et d'incompréhension". Après l'accord de principe de La France insoumise avec le Parti socialiste pour s'allier aux législatives, il assure une nouvelle fois que "la sortie de l'Europe n'a jamais fait partie de notre programme".
"Ce que nous disons, c'est qu'il n'y a pas de rupture écologique et sociale d'ampleur possible dans le cadre de respect de traités européens qui imposent la concurrence libre et non faussée et qui empêchent par exemple de reconstituer des monopoles publiques sur l'énergie", explique Adrien Quatennens qui veut "reprendre la main sur les entreprises de l'énergie pour pouvoir faire la bifurcation écologique". En revanche, pas question pour lui de "déroger" aux règles sur "l'État de droit" et "les droits humain". Il "condamne" d'ailleurs "fermement" les pays qui, "comme la Pologne et la Hongrie désobéissent sur ces fonds là".
La désobéissance n'est ni un objectif ni une fin
"Si les Français choisissent notre programme, nous n'allons pas passer le quinquennat à leur dire que nous n'allons pas l'appliquer parce que des règles européennes nous en empêchent." Adrien Quatennens cite les exemples de "l'Espagne" qui négocie sur "les prix de l'énergie", de "l'Allemagne" et de ses "mises en concurrence de ses entreprises de l'eau potable", sur "le Portugal" et son budget. "La désobéissance a l'air de faire peur mais ce n'est pas un objectif politique ni une fin", explique le coordinateur de LFI.
Sur la sortie du nucléaire, qui a aussi été un point de désaccord, notamment avec les communistes, Adrien Quatennens estime que "les urnes ont tranché" au premier tour de l'élection présidentielle et qu'il ne sera donc pas question de faire un référendum. "C'est vers cela que nous irons, notre programme a été choisi et préféré avec 22% des voix", rappelle-t-il. Ce point ne figure pourtant pas dans l'accord pour former la Nouvelle union populaire écologique et sociale. "Le choix que nous avons fait, c'est de mettre de côté les rancunes pour pouvoir se hisser à la hauteur du moment pour pouvoir répondre à l'attente de millions de Français qui ont besoin que ça change durablement."
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