: Témoignages "On mesure toute la gravité de la situation" : après les législatives, les députés reviennent à l'Assemblée dans le brouillard
Peu de députés fraîchement élus sont venus à l'Assemblée lundi 8 juillet, au lendemain de leur élection. Mais ceux qui étaient présents n'ont pas caché leur inquiétude face au climat politique issu des législatives. Vincent Jeanbrun, maire LR de l'Haÿ-les-Roses, dont le domicile avait été attaqué lors des émeutes de l'été dernier, a été élu député dimanche pour la première fois.
Il a battu Rachel Kéké dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, deux ans après avoir perdu face à l'Insoumise lors des précédentes législatives. Et pour lui, la situation dans laquelle est plongée la France au lendemain des élections est grave. "On est heureux d'avoir eu la confiance de nos citoyens. Mais évidemment, on mesure toute l'importance, toute la gravité de la situation et tout ce que ça implique. Donc beaucoup de sérieux", indique le nouveau député.
Avant de préciser : "Moi qui étais par le passé assistant parlementaire, je reviens à l'Assemblée nationale en ayant bien conscience de ce que représente ce lieu et de l'importance symbolique des débats que nous aurons demain et dans les jours à venir avec tous les députés qui viennent d'être élus..."
Incertitudes et appels du pied
Il n'y a pas de majorité, pas encore de coalition très établie, ni de nouveau Premier ministre. Qui pourrait remplacer Gabriel Attal à la tête du gouvernement ? Pour Boris Vallaud, réélu député PS dans les Landes, il faut une personnalité non clivante. "On a un pays qui est fracturé, qui a besoin d'être apaisé, qui a besoin d'être rassuré... On a besoin de garantir une forme de paix civile et de se donner à nouveau des raisons de vivre ensemble, dit-il. Il faut une personnalité qui incarne ça et qui soit capable d'apaiser, de rassembler et de construire un avenir dans lequel les Françaises et les Français trouvent leur place."
Dans les rangs de Renaissance, du groupe Ensemble !, arrivé deuxième derrière le nouveau Front populaire, certains comme le député Mathieu Lefèvre, réélu dans le Val-de-Marne, font aujourd'hui des appels du pied aux Républicains non ciottistes. Pour tenter, selon lui, de bâtir un groupe solide à l'Assemblée. "On ne va pas gouverner avec les extrêmes, ni le Rassemblement national, ni La France insoumise. J'appelle de mes vœux la droite républicaine à nous rejoindre et nous-mêmes à rejoindre la droite républicaine, parce que la demande d'autorité est extrêmement forte dans le pays", déclare-t-il.
Mathieu Lefèvre invite aussi tous les sociaux-démocrates qui ont rompu avec la France insoumise à le rejoindre, comme les dissidents ex-LFI Alexis Corbière ou François Ruffin.
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