Résultats législatives 2024 : l'ancien président François Hollande, arrivé en tête en Corrèze avec 37,63% des suffrages, se dirige vers une triangulaire

L'ancien locataire de l'Elysée, entre 2012 et 2017, espère retrouver le fauteuil de député qu'il a occupé pendant vingt ans.
Article rédigé par franceinfo
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L'ancien président de la République François Hollande vote pour le premier tour des élections législatives, à Tulle (Corrèze), le 30 juin 2024. (PASCAL LACHENAUD / AFP)

C'était l'une des candidatures surprises de ce scrutin. Dans son ancien fief de la 1re circonscription de Corrèze, l'ancien président de la République François Hollande décroche la première place avec 37,63% des suffrages lors du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin, selon les résultats communiqués par le ministère de l'Intérieur.

Derrière François Hollande, on retrouve la candidate du Rassemblement national Maïtey Pouget (30,89%) et le député LR sortant, Francis Dubois (28,64%). Le camp présidentiel avait fait le choix de ne pas investir de candidat dans cette circonscription, qui se dirige donc vers une triangulaire au second tour.

Déclaration de François Hollande après le premier tour des élections législatives

L'ancien locataire de l'Elysée, qui a été député de Corrèze de 1988 à 1993, puis de 1997 à 2012, avait pris de court l'ensemble de la classe politique, en dévoilant sa candidature, le 15 juin. La veille, sur TF1, il s'était dit "favorable" à l'union à gauche sous la bannière du Nouveau Front populaire pour faire barrage à l'extrême droite. Mis devant le fait accompli, le Parti socialiste, qui avait initialement attribué la circonscription au maire de Tulle, Bernard Combes, avait finalement investi François Hollande, prenant "acte du choix de la fédération de Corrèze".

"Je ne serai pas un député comme les autres"

"Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé que la situation était grave, plus qu'elle ne l'a jamais été, avait justifié l'ancien patron du PS. Le danger représenté par l'extrême droite est aujourd'hui avéré. Elle n'a jamais été aussi proche du pouvoir depuis la Libération. Comment rester indifférent ?". Ce qui n'avait pas manqué de susciter quelques interrogations au sein du Nouveau Front populaire.

La candidature de François Hollande en Corrèze est "assez incohérente", avait jugé "à titre personnel" Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise et député sortant des Bouches-du-Rhône, le 17 juin sur franceinfo. Il estimait que cette candidature est "'assez contraire avec le programme que nous portons", mais nuançait-il, "c'est le choix du Parti socialiste".

Le 22 juin, François Hollande avait assuré qu'en cas d'élection dimanche 7 juillet, il ne serait "pas un député comme les autres". "Je serai un député qui aura à appeler à la responsabilité dans toutes circonstances. C'est-à-dire quelle que soit l'issue du scrutin, compte tenu de la position qui a été la mienne, compte tenu aussi de l'expérience qui fut la mienne, je serai un député qui sera à la fois vigilant et engagé pour qu'on trouve les solutions." Dans un entretien à BFMTV, le 26 juin, l'ancien président avait de nouveau insisté sur ce point. Dans le cas d'une "Assemblée ingouvernable, je pense que le rôle de personnalités comme moi, compte tenu des fonctions que j'ai occupées, sera de trouver des solutions", avait-il déclaré. 

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