: Reportage Législatives 2024 : à Paris, Gabriel Attal fait campagne pour une majorité plurielle et promet de "gouverner différemment"
En plein entre-deux tours des élections législatives, entre alliances, désistements et surprises, Gabriel Attal fait campagne. Mardi 2 juillet, il est à Paris avec Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique et candidat dans la 3e circonscription de la capitale. L'occasion pour le Premier ministre de soutenir un candidat de la majorité… Et de mener sa propre campagne pour une majorité plurielle évoquée hier sur TF1, afin d'empêcher le Rassemblement national d'accéder à Matignon.
Au milieu des étals du marché couvert des Batignolles, le Premier ministre Gabriel Attal joue les pompiers de service. "On compte sur vous dimanche !", répète-t-il pour sauver Stanislas Guerini, un "marcheur" de la première heure, macroniste "historique" en perdition. Candidat à sa réélection aux élections législatives anticipées à Paris, il s'est qualifié en deuxième position pour le second tour prévu le 7 juillet. Mais il est en ballotage défavorable face à une candidate du Nouveau Front populaire.
"C'est la même configuration qu'il y a deux ans et il y a deux ans, j'ai gagné en mobilisant, rassure Stanislas Guerini. Les reports de voix iront sur ma candidature", espère le ministre candidat, distancé de plus de 10 points par la candidate NFP lors du premier tour.
Une majorité plurielle ?
Tous les conseils sont bons à prendre. Gabriel Attal apostrophe un centenaire : "Si vous aviez un conseil à nous donner pour avoir votre forme, ce serait lequel ?" "Ne pas se stresser", lui répond-il. Ne pas se stresser, "c'est mal barré", renchérit le Premier ministre.
Car le Rassemblement National est tout près de le mettre à la porte de Matignon. Sa solution, il la martèle depuis hier : une majorité plurielle. "Je crois profondément qu'il y a des forces politiques républicaines de droite, du centre ou de gauche qui peuvent se retrouver autour de l'intérêt des Français, déroule-t-il. Peut-être pas sur tout, mais en tout cas sur un certain nombre de projets. Les Français attendent aussi qu'on soit capables de dépasser certains clivages qui sont parfois artificiels, qu'on soit capables de travailler ensemble en bonne intelligence sur des sujets spécifiques pour trouver des solutions pour les Français."
"Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas voir que les Français nous ont envoyé un message au moment des élections européennes."
Gabriel Attal, Premier ministreà franceinfo
Trouver des solutions et faire des concessions, sans pour autant expliciter son propos : "Ça veut dire tendre la main et être capable de gouverner différemment, et de faire différemment", tout en continuant de peser, c’est le sens de son message, porté dans une circonscription symbole de l’effacement qui guette la macronie.
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