Législatives 2024 : plainte de SOS Racisme contre un candidat RN niant le caractère antisémite du "point de détail de l'histoire" de Jean-Marie Le Pen
SOS Racisme a annoncé, jeudi 4 juillet, le dépôt d'une plainte après les déclarations d'un candidat RN selon lequel les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme "point de détail de l'histoire" n'étaient "pas antisémites". La plainte pour "contestation de crime contre l'humanité" va être déposée auprès du parquet de Paris, a précisé à l'AFP une porte-parole de l'association.
Laurent Gnaedig, candidat du RN dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, a déclaré lors d'un débat mercredi soir sur BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen, prononcés en 1987 et réitérés par la suite, sur les chambres à gaz comme "point de détail de l'histoire" étaient une "erreur de communication", "un très mauvais choix de mots".
Ses propos ont valu à Jean-Marie Le Pen, 96 ans, fondateur du Front national, ancêtre du RN et figure historique de l'extrême droite française, d'être définitivement condamné en justice et exclu de son parti.
"Il n'est pas admissible que les candidats RN (...) puissent continuer à se jouer des lois de la République en se camouflant derrière la liberté du débat politique", a estimé SOS Racisme. "Alors qu'approche le second tour des élections législatives, le vrai visage du RN s'affirme chaque jour un peu plus : celui d'un parti qui n'a rompu avec aucun de ses démons, de ses haines ou de ses éléments programmatiques", a déclaré Dominique Sopo, président de SOS Racisme, cité dans le communiqué.
Convoqué par la "commission nationale des conflits" du RN
Sollicitée par l'AFP, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) du Bas-Rhin a également fait part de son intention de déposer plainte, selon sa présidente, Fabielle Angel, qui a jugé "inadmissibles" les propos du candidat RN.
Professeur d'anglais de 54 ans, Laurent Gnaedig, a ensuite présenté ses "sincères excuses". La direction du RN "m'a informé d'une convocation devant la commission nationale des conflits du mouvement. Je me plierai à sa décision et regrette ma déclaration", a-t-il ajouté.
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