Législatives 2024 : La France insoumise retire son investiture à un candidat pour des messages antisémites

Reda Belkadi, qui était candidat dans le Loir-et-Cher, avait posté des tweets antisémites en 2018.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Un rassemblement contre l'antisémitisme et le racisme au square des Martyrs Juifs du Vélodrome d'Hiver dans le 15e arrondissement de Paris, le 12 novembre 2023. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS)

La France insoumise a annoncé, jeudi 27 juin, retirer son investiture à un candidat aux élections législatives dans le Loir-et-Cher, Reda Belkadi, pour des tweets antisémites qu'il a écrits "il y a six ans". "Après vérification, [le comité électoral de la France insoumise] constate que ce candidat a en effet violé la charte d'engagement signée par l'ensemble des candidats investis par La France insoumise à travers laquelle chacun s'engage à rejeter tous les propos, comportements et violences sexistes, racistes, antisémites, LGBTIphobes et toutes les discriminations", écrit le parti dans un communiqué.

"Le comité électoral de La France insoumise retire immédiatement son investiture à M. Belkadi dans la première circonscription du Loir-et-Cher et saisit le comité de respect des principes pour obtenir son exclusion immédiate de La France insoumise", conclut le communiqué.

Reda Belkadi a présenté ses excuses

Reda Belkadi, qui était candidat notamment face au député MoDem sortant Marc Fesneau, a réagi sur Facebook. "Je découvre, stupéfait, des dizaines de tweets absolument inacceptables que j'ai publiés il y a plusieurs années", écrit-il, en reconnaissant "un manque cruel, à l'époque, de formation et d'éducation" sur plusieurs sujets, "en particulier la lutte contre l'antisémitisme". Le désormais ex-candidat dit comprendre cette "décision juste" et "l'accepte avec humilité". "Je tiens à présenter mes excuses à toutes celles et ceux qui ont pu être déçus par mes propos passés", dit-il.

Les adversaires de La France insoumise reprochent souvent au mouvement d'être ambigu sur la question de la lutte contre l'antisémitisme, notamment depuis les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël. Un candidat investi par LFI en Seine-Saint-Denis, Aly Diouara, a notamment qualifié Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) de "candidat sioniste" pendant la campagne pour les élections européennes.

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