Législatives 2024 : "Il n'y a pas le même péril" entre LFI et le RN, assure Cécile Rilhac, députée sortante qui se retire dans le Val-d'Oise

"Il n'y a pas le même péril" entre La France insoumise et le Rassemblement national, affirme mercredi 3 juillet sur franceinfo Cécile Rilhac, ex-députée apparentée Renaissance du Val-d'Oise. La députée sortante justifie la décision "rapide et nécessaire" que fut celle de retirer sa candidature au profit du candidat Nouveau Front populaire à quelques jours du second tour des élections législatives.

Dans la cinquième circonscription du Val-d'Oise, la candidate de l'ancienne majorité présidentielle était arrivée troisième au premier tour dimanche dernier, recueillant 23,52% des voix, derrière Emmanuel Maurel, issu du parti de la Gauche républicaine et socialiste (35,63%) et la candidate du Rassemblement national Kimberley Lelaidier (27,59%). Face au risque de voir le parti d'extrême droite remporter sa circonscription, Cécile Rilhac a choisi de se désister et affirme qu'elle votera au second tour "pour le candidat du Nouveau Front populaire". 

"Il faut prioriser les dangers"

Si elle comprend les "hésitations" de certains électeurs en raison de ce qu'elle estime être "l'épouvantail de La France insoumise", la députée sortante martèle que "pas une voix ne doit aller au Rassemblement national". "La France insoumise est une composante du Nouveau Front populaire, ils n'auront jamais la majorité absolue alors que le RN a aujourd'hui cette possibilité-là", regrette-t-elle. Cécile Rilhac invite les électeurs à être "raisonnables et mobilisés dimanche prochain". 

"Les dangers ne sont pas du tout sur la même ligne."

Cécile Rilhac, ex-députée apparentée Renaissance

sur franceinfo

Cécile Rilhac garde des points de désaccord avec la gauche, notamment avec LFI dont elle accuse certaines "personnalités" d'avoir "eu des attitudes et propos outranciers". Mais pour l'ancienne candidate apparentée Renaissance, "à un moment, il faut prioriser les dangers". "L'extrême droite est véritablement dangereuse, leur programme politique, qu'il soit social, économique et démocratique, me fait peur, beaucoup plus peur qu'un attelage du Nouveau Front populaire", insiste-t-elle.