Législatives 2024 : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 2 juillet
Le second tour des élections législatives se précise. Le dépôt des candidatures a pris fin à 18 heures, mardi 2 juillet. Selon notre décompte, 211 candidats se sont désistés pour faire barrage au Rassemblement national. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.
211 désistements pour faire barrage au Rassemblement national
Le 7 juillet, lors du second tour, il n'y aura que 92 triangulaires avec un candidat du parti d'extrême droite ou de ses alliés, au lieu de 299. Les désistements ont été systématiques à gauche, et de nombreux macronistes ont fait le choix de se mettre en retrait (dont cinq membres du gouvernement : Fadila Khattabi, Marie Guévenoux, Sabrina Agresti-Roubache, Dominique Faure et Patricia Mirallès).
Le RN, avec l'aide de ses alliés, a réalisé une percée historique le 30 juin, avec 39 députés élus le premier tour, et se qualifiant pour le second tour dans 446 circonscriptions. Les barrages vont tenter d'empêcher le parti d'extrême droite d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale, dont le seuil est fixé à 289 sièges.
La candidate RN Ludivine Daoudi se retire après la publication d'une photo d'elle avec une casquette de l'armée nazie
Dans la première circonscription du Calvados, à Caen, la candidate RN qualifiée pour le second tour, Ludivine Daoudi, retire sa candidature après la diffusion d'une photo d'elle portant une casquette de sous-officier nazi de la Luftwaffe avec une croix gammée dessus, a révélé France Bleu Normandie. C'est son adversaire politique, Emma Fourreau, candidate du Nouveau Front populaire, qui a publié le cliché sur les réseaux sociaux, lundi.
La photo a été prise "il y a bien longtemps, alors que madame Daoudi n'était absolument pas au Rassemblement national", a expliqué Philippe Chapron, le délégué départemental du RN.
Pas de triangulaire pour le second tour dans cette circonscription : Emma Fourreau (34,82% au premier tour) sera opposée à Joël Bruneau (DVD) (43,11% au premier tour).
Aya Nakamura appelle à voter "contre le seul extrême"
"Je suis bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays", a écrit Aya Nakamrua sur X (anciennement Twitter). "Dimanche on va tous aller voter, et contre le seul extrême à condamner car il n'y en a qu'un", a-t-elle ajouté.
Concédant avoir été "discrète" sur ce sujet jusqu'à maintenant, elle dit avoir changé de position. "Maintenant, je comprends que ma position d'artiste nécessite que je prenne la parole, car c'est un moment important pour nous toutes et tous", estime-t-elle.
Pas de débat entre Marine Tondelier, Jordan Bardella et Gabriel Attal
BFMTV a annoncé prendre acte de "l'impossibilité de monter un débat" à quelques jours du second tour des élections législatives, pour proposer à la place à une "émission spéciale" mercredi soir.
Cette émission, à 20h30, verra trois dirigeants des grands blocs s'exprimer pendant "chacun une heure" et "dans un ordre qui reste à définir", a annoncé la chaîne sur son site internet. Il s'agit du Premier ministre Gabriel Attal pour la majorité présidentielle sortante, du président du Rassemblement national Jordan Bardella, et de la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, pour le Nouveau Front populaire.
BFMTV a tenté en vain de surmonter le désaccord entre la coalition de gauche et le parti d'extrême droite sur l'identité du représentant de la gauche. Le RN souhaitait en effet depuis lundi que ce soit Jean-Luc Mélenchon, tandis que la gauche s'était mise d'accord pour que ce soit Marine Tondelier.
La gauche doit "changer certains comportements", selon François Hollande
L'union de la gauche doit se poursuivre, a estimé l'ancien président de la République, sur le plateau du "20 Heures" de France 2. "La gauche va être renforcée et rééquilibrée" à l'issue du second tour, a-t-il anticipé parce qu'elle comptera "plus de socialistes, plus d'écologistes".
Pour l'ex-chef de l'Etat, la gauche doit "changer certains comportements" "parce qu'il faut qu'elle protège, qu'elle rassure". "Il faut que la gauche apparaisse comme l'une des solutions, pas seulement comme un barrage", a fait valoir celui qui est candidat dans la première circonscription de la Corrèze.
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