Formation d'un "gouvernement d'action" : "Nous avons été très clairs : pas de coalition", souligne la députée PS Valérie Rabault
Invitée sur franceinfo, Valérie Rabault, députée PS, a réaffirmé son opposition à une coalition gouvernementale avec la majorité présidentielle, tout en ne fermant pas la porte à des négociations selon les projets de loi.
"Nous avons été très clairs : pas de coalition", a rappelé lundi 27 septembre sur franceinfo Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne et ancienne présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale, alors qu’Emmanuel Macron a chargé Elisabeth Borne de négocier avec les présidents de groupes parlementaires en vue de former un "gouvernement d’action".
"Pas de coalition, mais nous regardons les textes de manière pragmatique. Si je prends en exemple la coalition allemande, c'est peut-être ce qu’il a en tête, mais lorsqu'elle a émergé, il y a eu deux mois de négociations. Là, le président de la République propose deux jours de négociations. Il est impossible de balayer l'ensemble des sujets", a-t-elle expliqué. La députée ne croit pas à des débauchages à gauche, car "cela ne fait pas une politique". "Je n’ai pas de contact" avec l’Elysée, a-t-elle précisé. Valérie Rabault avait affirmé qu’elle avait été contactée pour être Première ministre. Des propos démentis par l’Elysée.
"Pas de membre du RN" à la tête de la commission des finances
L'élue PS est candidate au poste de présidente de la commission des Finances. Un poste prisé notamment par le Rassemblement national et La France insoumise. "La priorité absolue est qu'il n'y ait pas de membre du RN qui préside la commission des finances", a-t-elle affirmé. Est-ce que cela veut dire qu’elle pourrait retirer sa candidature ? "Je ne retire rien du tout. Ça veut dire que la priorité, c'est de faire en sorte qu'on reparle des vrais sujets", a souligné Valérie Rabault.
"Un président ou une présidente de commission des Finances est celui ou celle qui doit pouvoir interpeller le gouvernement, qui doit pouvoir le remettre dans la boussole, de dire : il faut qu'on parle des vrais sujets. Les vrais sujets, ce sont ceux de l'approvisionnement en énergie, ce sont ceux du pouvoir d'achat, ce sont ceux du financement de la crise que nous vivons aujourd'hui", a-t-elle expliqué. "Sur toutes ces questions-là, le gouvernement et le président de la République refusent de répondre. J’espère que nous arriverons à trouver un consensus", a-t-elle lancé. Le vote pour la présidence de la commission des Finances aura lieu jeudi.
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