Elections législatives : dans le 16e arrondissement de Paris, LR et Ensemble ! s'affrontent pour incarner la droite
Dans la 14e circonscription de la capitale, territoire emblématique détenu par Les Républicains, le candidat de la majorité présidentielle est arrivé en tête au premier tour. Il met en avant sa proximité avec les valeurs de droite et avec le gouvernement.
Difficile de rater les militants LR qui quadrillent les entrées et sorties du marché d'Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris. "Dimanche, Francis Szpiner, votre maire, pour qu'il devienne député pour le 16e", scande l'un deux, tracts en main. Dans cet entre-deux tours des élections législatives, les Jeunes Républicains insistent sur l'ancrage de leur candidat dans cette 14e circonscription de la capitale et sur sa fidélité politique : "On a un candidat qui est le digne héritier de Claude Goasguen [l'ancien député de la circonscription, de 1997 à 2017 est mort du Covid-19 en mai 2020. Il a été remplacé par sa suppléante juqu'à la fin du mandat], qui a été proche de Jacques Chirac."
"On a ici un territoire qui a été de droite depuis extrêmement longtemps. On ne laissera pas le territoire tomber. On sait que les habitants sont de notre côté."
Un militant LRà franceinfo
À quelques mètres de là, l'équipe adverse joue la carte nationale. Les militants Ensemble !, invitent les passants à "donner une majorité au président..." Le nom du candidat de la majorité n'est pas forcément cité. Il s'agit de Benjamin Haddad, qui a terminé avec six points d'avance au premier tour devant Francis Szpiner. Il espère remporter ce duel dans cette criconscription emblématique de la droite avec une ligne de centre droite : "Je viens d'une droite libérale, humaniste, réformatrice".
"Vous êtes passé des Républicains à la Macronie", reproche un électeur à Benjamin Haddad. Le candidat répond : "Moi, ce que je regrette c'est que LR n'avait plus rien à proposer. Ils étaient grevés par des querelles intestines. Et deuxièmement, je trouve qu'on a un président qui a fait des réformes que la droite n'avait jamais osé faire". "Il est de droite, comme moi je suis... Martien", raille Francis Szpiner.
Chacun revendique le soutien de Nicolas Sarkozy
Mais l'autre sujet qui s'invite dans la campagne, c'est un projet local, un centre de soins pour toxicomanes. "À propos du centre de crack, là, est-ce qu'il faut qu'on déménage ou pas?", interroge une riveraine. C'est complètement catastrophique". "Vous avez raison d'être catastrophé, moi, je suis totalement contre, abonde Benjamin Haddad. J'en ai parlé à la ministre de la Santé pour m'y opposer". Le candidat de la majorité joue sur ses liens avec le pouvoir et tacle son adversaire, qui est maire du 16ᵉ arrondissement et qui n'aurait rien fait pour empêcher le projet.
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Francis Szpiner dénonce de son côté de fausses accusations : "Dès que je l'ai su, j'ai combattu ce projet. Mais la différence entre moi et mon concurrent, c'est que lui, c'est le gouvernement qu'il soutient qui organise cela. Et donc il est un peu schizophrène. Il est contre dans le 16ᵉ. Mais comme un bon petit soldat, il votera dans la majorité puisqu'il a pris l'engagement de voter tout et n'importe quoi du moment qu'on lui demande."
L'avocat estime incarner la vraie droite. Il revendique le soutien d'une figure de l'arrondissement, un certain Nicolas Sarkozy. Sauf que l'ancien président a aussi reçu le candidat macroniste durant la campagne. Francis Szpiner s'en est d'ailleurs félicité sur Twitter : "Je l'ai remercié de sa fidèle amitié et de son soutien et Nicolas Sarkozy a liké ce tweet. Qu'est-ce que vous voulez comme soutien plus évident ?"
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