Législatives : les programmes économiques du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national "sont des projets gauchistes", selon Bruno Le Maire
"Ce sont deux projets gauchistes d'inspiration marxiste, ceux du Rassemblement national comme ceux du Nouveau Front populaire", a affirmé lundi 24 juin sur franceinfo le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
"Qu'est-ce qu'ils cherchent à faire ? Toujours plus de dépenses", a martelé le ministre, voyant dans les programmes économiques de l'alliance des partis de gauche et du Rassemblement national "des impasses". "Ce n'est pas rien - si vous prenez les projets des extrêmes - de revenir à une politique de la demande. C'est-à-dire on subventionne, on donne de l'argent public, on baisse les taux de TVA", a fustigé Bruno Le Maire. Selon lui, "la relance économique par la demande" va "augmenter la dette" et pénaliser l'emprunt des particuliers. Des projets qui "ne correspondent absolument pas aux attentes du temps", a-t-il appuyé, assimilant le programme de la coalition de gauche à de la "spoliation". Pour Bruno Le Maire, Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon "emmèneront le pays droit dans le mur et en klaxonnant". "La seule voie responsable du point de vue économique, c'est celle que nous proposons", a-t-il assuré.
🔴Jordan Bardella qui annonce qu’il baissera la contribution française à l’U.E. pour financer la baisse de la TVA sur le carburant, le gaz et l'électricité, ➡️ " Tout est possible, la grande déconnade est toujours possible ", tranche Bruno Le Maire. pic.twitter.com/cWHNi6XuOo
— franceinfo (@franceinfo) June 24, 2024
Deux projets "mauvais"
"L'extrême gauche comme l'extrême droite sont tout aussi nocives du point de vue économique, comme du point de vue des valeurs", a ajouté le ministre de l'Économie. "La grande déconnade est toujours possible et je vois bien à quel point elle peut être attractive aujourd'hui", a-t-il déroulé. "Mais que personne ne vienne pleurer ensuite parce qu'on n'aura pas averti les ouvriers que leur pouvoir d'achat va baisser, que les industries vont se réduire et que les investissements vont baisser", a prévenu l'hôte de Bercy depuis 2017, avant de s'adresser aux ouvriers tentés par le Rassemblement national comme par la gauche.
"Les uns vont vous spolier parce qu'ils vont supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires et les autres vont détruire la relance de la production industrielle que nous avions engagée."
Bruno Lemaireà franceinfo
"Le drapeau rouge, le romantisme de la redistribution, c'est formidable, sans dire aux ouvriers qu'on supprime la défiscalisation des heures supplémentaires et qu'on va retirer à chaque ouvrier en moyenne 200 euros par mois, c'est du mensonge", a insisté Bruno Le Maire. "Les deux projets sont mauvais pour l'industrie, mauvais pour les ouvriers et mauvais pour les catégories populaires", a-t-il résumé, voyant dans les deux projets un "affaiblissement de tout ce qui a été gagné depuis sept ans" en "termes de production, d'ouverture d'usine et d'attractivité du pays". "Ne vous laissez pas tromper par les programmes qui vous sont présentés par l'extrême gauche et par l'extrême droite", a martelé l'ancien député de l'Eure.
🔴Élections législatives ➡️ " Je pense que [le Rassemblement National] apportera beaucoup de désordre dans notre pays ", estime Bruno Le Maire. pic.twitter.com/XU3P92xK2b
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L'occasion pour le ministre de l'Économie et des Finances d'alerter également sur les dangers que fait planer une victoire du Rassemblement national sur la "société française". "Je crains pour les relations entre les citoyens. Je crains pour la sérénité. Je crains pour la paix civile, la paix de la société française, parce que le Rassemblement national a beau montrer aujourd'hui un visage avenant, dès que vous rentrez dans l'arrière-boutique, c'est beaucoup moins reluisant", a-t-il dénoncé. Citant les revirements du RN lors de la campagne des législatives, Bruno Le Maire craint que le "grand reniement du Rassemblement national" conduise "à un grand renoncement et à une immense déception", suscitant "des colères très profondes" dans le pays. "Je ne vois pas du tout le Rassemblement national comme un facteur de stabilité, de paix dans notre pays", a-t-il ajouté.
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