Législatives : le patron de la Brittany Ferries dénonce les conséquences "catastrophiques" que représente la fin de la niche fiscale pour les armateurs de fret
Jean-Marc Roué, président de la Brittany Ferries, estime vendredi 28 juin au micro de France Bleu Armorique que revenir sur la niche fiscale accordée aux compagnies du fret maritime risque d'entraîner des conséquences "dramatiques". À quelques jours du premier tour des élections législatives, l'armateur fait part de sa colère face aux propositions de certains partis politiques.
Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire ont en effet annoncé vouloir mettre fin au régime fiscal dérogatoire des compagnies du fret maritime. Pour le patron de la Brittany Ferries, cette mesure risque de menacer l'activité maritime. Jean-Marc Roué place dans la balance les investissements et le pavillon français. "Lorsque la fiscalité n'est pas garantie, les banquiers sont extrêmement frileux à financer des investissements extrêmement lourds en capital", analyse le président de la compagnie maritime basée à Roscoff (Finistère). Il considère que sans cette dérogation fiscale, financer des bateaux neufs serait "mission impossible".
"La seule variable d'ajustement que j'ai, c'est le social", alerte-t-il. Jean-Marc Roué assure que dans cette hypothèse "plutôt que d'amener Brittany Ferries dans le mur, c'est-à-dire au tribunal de commerce pour liquidation", il prendra "des mesures de saine gestion", à savoir "abandonner le pavillon français et abandonner l'emploi de marins français". "Ce serait pour moi et mes actionnaires un crève-cœur, et en même temps, un sinistre au niveau de la Bretagne et de la Normandie", confie-t-il.
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