Législatives : Amnesty international France alerte sur "les risques de violation des droits humains" en cas de victoire du RN

L'ONG dénonce notamment les "discours racistes, stigmatisant" portés par le parti d'extrême droite.
Article rédigé par franceinfo
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Anne Savinel-Barras, présidente d'Amnesty International France, le 4 mai 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Anne Savinel-Barras, nouvelle présidente d'Amnesty international France, interrogée lundi 24 juin sur France Bleu Sud Lorraine, alerte sur "les risques de violation des droits humains" en cas de victoire du RN aux législatives. 

Anne Savinel-Barras a été élue présidente ce dimanche lors de l'assemblée générale d'Amnesty international au Palais des congrès à Nancy (Meurthe-et-Moselle), devant 450 adhérents, pour un mandat de deux ans. L’association s’inquiète pour les droits humains en France en cas de victoire de l’extrême droite. "Nous dénonçons les discours racistes, stigmatisant, notamment envers les personnes étrangères et ou les personnes racisées, nous appelons vraiment à ce qu’il y ait une prise de conscience sur la menace qui pèse sur l’État de droit chez nous, et nous affirmons que la France a vraiment un rôle à jouer pour affirmer le droit international et son importance pour garantir à tous nos libertés", poursuit la nouvelle présidente.

Associations "montrées du doigt"

Militante à Amnesty depuis plus de 30 ans et originaire du Pas-de-Calais, Anne Savinel-Barras rappelle que dans ses principes fondateurs, Amnesty est "indépendante et impartiale". "Il s’agit de dénoncer les droits humains qui ont été violés, mais il s’agit aussi d’alerter sur les risques de violation des droits humains" ajoute-t-elle. "Aujourd’hui, nous sommes dans la rue pour appeler à voter pour les droits humains" déclare Anne Savinel-Barras. Elle demande aussi de faire respecter "le droit des personnes réfugiées. Ces personnes qui sont chez nous ont aussi une histoire et elles ont aussi des droits".

La nouvelle présidente qui habite près de Calais "constate tous les jours que c’est de pire en pire". "Je ne sais pas jusqu’où on va aller dans le non-accueil des personnes qui sont arrivées chez nous après des parcours absolument abominables. Je vois ces personnes abandonnées, en errance, admirablement aidées par des associations qui aujourd’hui sont harcelées, montrées du doigt", déplore-t-elle.

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