Législatives 2024 : les désistements changent "la physionomie des projections", observe le politologue Dorian Dreuil
Au total, près de 210 candidats se sont désistés, mardi 2 juillet pour empêcher le Rassemblement national d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Ces désistements ont eu lieu dans les circonscriptions où des triangulaires étaient attendues avec des candidats du Rassemblement national. "C'était l'élément inconnu qu'on attendait depuis dimanche soir parce que ça change la physionomie des projections", estime Dorian Dreuil, politologue et expert associé à la Fondation Jean-Jaurès.
Un rôle symbolique
Selon lui, ces désistements pourraient peut-être "empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue". Néanmoins, le second tour est "un scrutin qui reste ouvert" et les résultats vont "se jouer localement", nuance-t-il. Ce phénomène de désistement reste relativement inédit en France, notamment à cause du nombre de triangulaires à l'issue du premier tour. Selon Dorian Dreuil, les désistements ont un rôle mécanique, en permettant une moindre dispersion des voix contre le RN et un rôle symbolique. "Dans une carrière politique (...) il y a quelques moments où l'histoire vous regarde", observe-t-il.
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