Législatives 2024 : les cinq ministres arrivées en troisième position derrière le Rassemblement national se sont désistées

Dès dimanche, la ministre chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, et la ministre déléguée chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, ont annoncé leur retrait.
Article rédigé par franceinfo
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La ministre chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, à Matignon (Paris), le 30 mai 2024. (ANDREA SAVORANI NERI / AFP)

Au moins 200 candidats qualifiés pour le second tour des législatives, presque tous de gauche ou macronistes, s'étaient désistés, mardi 2 juillet, dans la plupart des cas afin d'empêcher une triangulaire et de contrer le Rassemblement national (RN), selon un décompte provisoire de franceinfo. Parmi eux figurent cinq ministres qui étaient arrivés en troisième position derrière le parti de Marine Le Pen. 

Dès dimanche, la ministre chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, arrivée en troisième position avec 27,11% des voix derrière la candidate NFP-EELV, Julie Ozenne (37,60%) et le candidat RN Paul-Henri Merrien (29,96%), a annoncé sur X qu'elle se désistait face au "risque que représente une victoire du Rassemblement national". "Il faut tout faire pour faire gagner les candidats issus de l'arc républicain en mesure de l'emporter dimanche prochain", a-t-elle plaidé dans un communiqué.

Même décision, le même jour, pour la ministre déléguée chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, arrivée en troisième position dans la 1ère circonscription de Marseille, avec 23,61% des voix, derrière la candidate RN, Monique Griseti (45,54%) et la candidate NFP, Pascaline Lécorché, (26,90%). "Evidemment, je me retire et dans ces conditions, je le dis de façon très claire, dans ma circonscription, pas une voix pour le Rassemblement national", a déclaré cette proche du couple Macron.

Patricia Mirallès, dernière à avoir déclaré son retrait 

Le lendemain, Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes handicapées, leur emboîtait le pas. La députée sortante qui se représentait dans la 3e circonscription de Côte-d'Or, a terminé à la troisième position avec 23,81% des suffrages face au candidat du NFP Pierre Pribetich (29,59%) et le candidat RN-LR Thierry Coudert (35,44%). "Fidèle à mes valeurs et la tête haute, je me retire de ces élections législatives pour faire barrage à l'extrême droite", a-t-elle déclaré sur X

D'autres ont attendu mardi, quelques heures avant la limite des dépôts de candidatures, pour faire connaître leur décision. C'est le cas de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales, Dominique Faure, arrivée en troisième position avec 28,99% dans la 10e circonscription de la Haute-Garonne, qui a annoncé le retrait de sa candidature au second tour pour contrer le RN, arrivé second (30,37%), derrière le représentant socialiste du Nouveau Front populaire (36,24%). 

Quant à Patricia Mirallès, secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, qui avait obtenu 22,54%, dans la 1ère circonscription de l'Hérault, en troisième position derrière le candidat LR-RN, Josyan Oliva (22,86%) et le candidat du NFP, Jean-Louis Roumegas (34,04%), elle a annoncé mardi après-midi qu'elle se retirait. "Pour nos militants, nos électeurs et la France, nous retirons notre candidature", a écrit sur X la députée sortante. 

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