Législatives 2024 : "La France insoumise, personnellement, me fait beaucoup plus peur que le Rassemblement national", explique Julien Aubert

Le vice-président des Républicains assure que son parti a "toujours pratiqué le ni-ni."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Julien Aubert, vice-président du parti Les Républicains, le 19 septembre 2019. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Au lendemain du premier tour des législatives anticipées, le vice-président du parti Les Républicains et président du collectif Oser la France, Julien Aubert, assure sur franceinfo lundi 1er juillet que "La France insoumise, personnellement, [lui] fait beaucoup plus peur que le Rassemblement national", et justifie la décision de son parti de ne pas faire barrage à l'extrême droite au second tour en rappelant le positionnement "traditionnel et historique de la droite" : "Nous avons toujours pratiqué le ni-ni".

Pour Julien Aubert, le fait d'appeler au barrage pourrait "mettre en difficulté" certains des candidats LR qui sont qualifiés pour le second tour et se retrouvent dans des triangulaires ou quadrangulaires. Impossible par ailleurs d'imaginer "d'aider La France insoumise ou d'aider le Nouveau Front populaire" car "nous sommes des gens de droite", explique-t-il avant de préciser que "La France insoumise, personnellement, me fait beaucoup plus peur que le Rassemblement national".

Pas de coalition gouvernementale

Le vice-président de LR, qui n'a pourtant pas suivi Eric Ciotti dans son alliance avec le RN, ne se dit pas inquiet de voir l'extrême droite obtenir une majorité à l'Assemblée nationale : "Vous savez, je crois que c'est une question de démocratie, c'est-à-dire que quand vous avez 35 % des Français qui votent pour une solution politique, sauf à considérer qu'ils n'ont pas le droit d'avoir des élus ou pas le droit de remporter les élections, ce qui posera à mon avis d'autres problèmes, vous êtes conduits ensuite à modérer vos inquiétudes et à accepter le résultat des élections. La vraie inquiétude pour moi, c'est plutôt de se dire 'est-ce qu'il y aura une majorité', parce que si on a fait toutes ces élections et qu'à la fin vous n'avez aucune majorité, eh bien la France perdra un an [délai obligatoire avant une éventuelle nouvelle dissolution - Ndlr]."

Julien Aubert exclut également l'hypothèse d'une coalition gouvernementale large comprenant LR mais excluant le RN et LFI : "Sur le fond, les gens ne sont pas d'accord. On fait mine de noyer ça dans une espèce de débat sur les démocrates et les républicains. Nous ne sommes pas d'accord ni sur le programme économique, ni sur le programme régalien. Donc ça ne volerait pas un avion comme ça." Il espère une "reconstruction radicale" de son parti, notamment en parlant "avec ceux qui ont fait le choix de suivre Eric Ciotti parce qu'ils étaient chez nous il y a quelques semaines. Mais il y a un besoin d'abord de réexpliquer qui nous sommes, de revoir notre message parce que sinon nous serons toujours satellisés par des forces plus grandes que nous."

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