Législatives 2024 : "C'est une forme d'alerte à destination des citoyens", déclare un porte-parole du collectif "Nos services publics" qui lance un comparateur des programmes politiques
"On a voulu mettre les services publics au cœur de la campagne parce que c'est un enjeu majeur, déterminant des élections législatives et pourtant on en parle très peu", explique mardi 25 juin sur franceinfo Arnaud Bontemps, co-porte-parole du collectif "Nos services publics". Composé de fonctionnaires, ce collectif a lancé un comparateur de programmes des partis politiques engagés dans les législatives des 30 juin et 7 juillet sur la question des services publics. Le collectif a passé au crible les programmes des trois blocs, l'extrême droite, la majorité sortante et le Nouveau Front populaire, sur les écoles, la santé, le logement, la justice, le transport ou encore la fiscalité.
"C'est une forme d'alerte à destination des citoyens, car sur les quatre programmes qu'on a analysés il y en a trois, celui d'Ensemble (Majorité sortante), celui des Républicains et du Rassemblement national qui prévoient de poursuivre le recul de l'Etat", détaille le collectif, "voire d'accélérer la dégradation des services publics par rapport à la situation qu'on connaît déjà". Ces partis politiques "proposent peu ou pas de réponses à des questions essentielles", mais "proposent de diminuer encore les moyens des services publics", s'inquiète le collectif.
"Le constat" c'est que le Nouveau Front populaire "propose un changement de direction" parce que "là où les trois autres programmes proposent des diminutions de moyens des services publics, il y a un choix inverse du côté du Nouveau Front populaire d'augmenter la fiscalité sur les populations les plus riches notamment sur les patrimoines et donc de dégager des ressources pour financer l'école ou l'hôpital public. C'est un choix assez différent qui est proposé par le Nouveau Front populaire", explique Arnaud Bontemps.
"Mon premier réflexe, c'est de me méfier des discours qui supposeraient qu'il y aurait une seule solution réaliste", répond-il par rapport aux critiques lancées concernant les propositions du Nouveau Front populaire. "La démocratie, c'est faire des choix. Aujourd'hui on a un choix à faire sur la direction que prend la société. Est-ce qu'on veut plus de services publics ou moins de services publics, c'est un choix. Est-ce qu'on veut des enseignants devant les enfants à l'école ? Est-ce qu'on veut des juges qui fassent avancer les dossiers dans les tribunaux ? Est-ce qu'on veut des médecins sur le territoire ? C'est un choix de société", insiste Arnaud Bontemps.
Pour lui, "ce sont des options différentes qui sont proposées dans la campagne. C'est important que les électeurs et les électrices aient conscience que leur vote aura des conséquences sur l'orientation, sur leur quotidien concret, sur le fonctionnement des services publics après le 7 juillet", conclut-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.