Législatives 2024 : à Bruxelles, stupeur, inquiétudes et beaucoup de questions sur le poids de la France en Europe avant le premier tour

La décision prise par Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée provoque de nombreuses interrogations au Parlement européen.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le Parlement européen à Bruxelles (Belgique) le 7 juin 2024 (NICOLAS LANDEMARD / LE PICTORIUM / MAXPPP)

La décision du président français de dissoudre l’Assemblée a provoqué un choc à Bruxelles ou beaucoup se demandent quel sera l’impact pour l’Europe des élections des 30 juin et 7 juillet prochain. Emmanuel Macron, très apprécié à Bruxelles pour son engagement pro européen sera-t-il, après son échec aux européennes, encore affaibli par ces élections ? La France va-t-elle changer d’orientation ? 

Mais pour l'instant à Bruxelles, le mot d’ordre officiel est  : pas de commentaire : "Il y a une campagne électorale en cours", explique un commissaire. Mais hors micro, c’est un mélange de stupeur et d’inquiétude qui domine. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la façon dont fonctionne une cohabitation. Le système politique français reste un mystère pour nos partenaires, plus habitués aux coalitions.

Le rôle de la France et la politique du RN, principaux points d'inquiétude

La France, pays fondateur et deuxième puissance économique du bloc va-t-elle par ailleurs continuer à jouer son rôle de moteur de l’Union Européenne ?  Quel est le pouvoir de nuisance du RN, s’il accède au pouvoir ? Eric Maurice est Analyste au centre d’études politique européen EPC, et pour lui ce sont les principaux sujets de préoccupation : "On sait que rien ne se fait sans un accord franco-allemand, et que s'il y a un gouvernement du RN, il y aura une opposition frontale à l'Union Européenne et à ses politiques, c'est ce double aspect qui inquiète ici à Bruxelles."

Mais pour le travail législatif ordinaire, même avec des ministres d’extrême droite, les diplomates sauront faire, tempère l’un d’eux. "On s’est bien accommodés de Meloni...", dit-il.

C’est le soutien à l’Ukraine qui suscite beaucoup de commentaires. On se rassure en se disant que Macron restera à l’Elysée jusqu’en 2027 confie un haut fonctionnaire. Mais si l’appui politique ne fait pas de doute, les inquiétudes sont plus prononcées sur l'avenir de l’aide budgétaire à Kiev.

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