Taux de participation, score des Verts... "Il y a des choses que l'on a n'a pas vues", reconnaît Ipsos après les européennes
L'institut de sondage a admis lundi sur franceinfo "un problème d'évaluation" sur plusieurs paramètres des élections européennes de dimanche.
Les élections européennes ont réservé leur lot de surprise, dimanche 27 mai, tant pour ce qui est de la participation plus élevée que prévu (50,12%) que pour la percée inattendue d'EELV (13,47%) et la chute historique des Républicains (8,48%). Des résultats que les instituts de sondage n'avaient pas anticipés : "On ne s'est pas complètement trompés, il y a des choses que l'on n'a pas vues", a reconnu Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique-opinions chez Ipsos, invité de franceinfo lundi.
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Est-ce une forme de mea culpa ? "Bien sûr. Par définition, il faut toujours le reconnaître, même si je pense qu'il y a des dynamiques qui se sont accélérées dans le courant du week-end. Pour [les listes EELV et LR], on a eu un problème d'évaluation", confie Stéphane Zumsteeg.
Jadot et Bellamy, les deux surprises
Stéphane Zumsteeg admet qu'Ipsos a sous-estimé le taux de participation, même si une "dynamique" avait été repérée. "Dès le début de la campagne, et plus encore dans les derniers jours, on voyait bien cette dynamique en faveur de la mobilisation. Dans notre dernière enquête publiée vendredi soir, on donnait 47% de participation. Ça a fini à 50%, ce qui prouve bien que les gens ont continué à se mobiliser durant le week-end", explique-t-il.
"On a sous-estimé le score de Yannick Jadot. On le mettait à 9,5%, soit quatre points de moins. Ce sont des choses que l'on n'a pas vues. Il y a deux choses que l'on n'a pas pu mesurer précisément : le très bon score de la liste de Yannick Jadot, et plus encore, l'effondrement historique de la liste de François-Xavier Bellamy. On la créditait de 13%, elle arrive bien en deçà", ajoute-t-il.
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