Parlement européen : Pascal Canfin prend la tête de la commission Environnement
Au total, quatre eurodéputés français ont été élus présidents de commissions. Pascal Canfin présidera la plus grande d'entre elles.
Encore des responsabilités pour Pascal Canfin. L'eurodéputé français, élu sur la liste LREM, a été nommé président la commission chargée de l'environnement au Parlement européen, mercredi 10 juillet. "Je ferai tout pour être à la hauteur des attentes légitimes de notre jeunesse !", a promis sur Twitter l'ancien ministre de François Hollande passé par le WWF. Il s'agit d'un poste-clé qu'avaient ciblé les nouveaux venus macronistes, sur fond de montée en puissance des enjeux climatiques.
Je viens d’être élu président de la commission Environnement du Parlement européen. C’est une lourde et belle responsabilité. Je ferai tout pour être à la hauteur des attentes légitimes de notre jeunesse !
— Pascal Canfin (@pcanfin) 10 juillet 2019
Nathalie Loiseau, qui avait renoncé à la présidence du groupe centriste-libéral baptisé Renewa, a été élue présidente d'une sous-commission du Parlement européen, chargée de la Sécurité et de la Défense. Par ailleurs, l'écologiste Karima Delli a été reconduite à la présidence de la commission Transports pendant la précédente mandature. Quant au Réunionnais Younous Ormarjee, élu sur la liste La France insoumise, il va présider la commission du Développement régional.
A ces quatre eurodéputés, il faut ajouter Gilles Boyer (LREM) et Anne Sander (LR), qui seront en charge des questions administratives et financières relatives aux députés et leurs conditions de travail.
Un "cordon sanitaire" autour du RN
En revanche, rien pour les élus du Rassemblement national. Maxette Pirbakas n'a pas obtenu la tête de la commission agriculture. Et Gilles Lebreton a échoué à obtenir la présidence de la commission chargée des affaires juridiques. Ils ont été bloqués par le "cordon sanitaire" des autres groupes politiques face à l'extrême droite. Le RN y voit plutôt un "déni de démocratie", jugeant que le groupe Identité et Démocratie, cinquième plus important de l'hémicycle européen en termes d'effectifs, "aurait dû se voir attribuer un nombre de postes de responsabilités équivalant à son poids électoral".
La règle de répartition des postes clés, qui est d'usage au Parlement européen, prévoit en effet de refléter le poids des groupes. Ceux-ci appliquent une formule mathématique complexe dite "méthode d'Hondt" pour départager leurs choix. Son application aurait dû permettre à l'extrême droite d'obtenir les deux présidences qu'elle revendiquait mais les autres groupes politiques se sont entendus pour lui barrer la route lors des votes. Ils estiment notamment que l'extrême droite n'est pas légitime pour revendiquer des responsabilités dans une institution que, selon eux, elle ne respecte pas.
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