: Info franceinfo Européennes : un visuel de campagne vaut au général Christophe Gomart, candidat LR, un appel du chef d'état-major des armées
À peine candidat LR aux élections européennes, le général Christophe Gomart se retrouve au cœur d'une polémique. La controverse lui a même valu un coup de téléphone du chef d'état-major des armées, selon les informations de franceinfo de source proche du dossier. Tout part d'un visuel de campagne diffusé par LR sur X, mardi. On y voit l'ancien directeur du renseignement militaire et ancien commandant des opérations spéciales avec son uniforme.
"Faire campagne en uniforme ? C’est à la fois illégal en France et inapproprié en Europe", s'est émue sur X Nathalie Loiseau, eurodéputée du parti Horizons. Le député et porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli a lui interpellé le ministre des Armées. "Allez-vous autoriser le port de l'uniforme sur un document électoral ? C'est strictement interdit", a-t-il lancé à l'intention de Sébastien Lecornu sur le même réseau social.
Ce visuel de campagne a aussi fait réagir le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard. Ce dernier a appelé le général Christophe Gomart. L'arrêté du 14 décembre 2007 relatif au port de l'uniforme militaire par les réservistes de la réserve militaire stipule qu'il est interdit de porter l'habit militaire "à l'occasion de toute activité ou manifestation à caractère syndical ou politique". Le général Christophe Gomart est concerné, puisqu'il n'est plus en service actif.
"Une photo libre de droits"
"Il semble que l'erreur vienne plus du parti que de lui", a commenté une source gouvernementale auprès de franceinfo. "On a utilisé cette photo car elle est libre de droits sur internet", explique l'entourage d'Éric Ciotti, le président de la formation de droite. Toujours, selon l'entourage du président LR, c'est une fausse polémique. "C'est comme le drapeau tricolore : on n'a pas le droit de l'utiliser sur une affiche officielle mais on peut l'utiliser sur nos visuels", assure-t-il.
Pour LR, tout cela traduit surtout la fébrilité de ses adversaires. "Ça nous amuse que ce soit instrumentalisé", observe la même source. "Ça dit leur colère parce qu'il a un profil très intéressant au vu de son expérience", ajoute-t-elle. La formation de droite a aussi été, un temps, en contact avec Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, selon des sources concordantes à franceinfo. Ce dernier a préféré rejoindre la liste du RN, lui aussi à la troisième place.
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