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Européennes : le vote blanc totalise plus 540 000 voix

Un peu plus d'un demi-million de Français ont choisi de glisser un bulletin blanc dans l'urne. 

Article rédigé par franceinfo
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Un dépouillement dans un bureau de vote de Dresde, en Allemagne, dimanche 25 mai 2014, à l'occasion des européennes.  (MATTHIAS HIEKEL / DPA)

Plus de 543 000 électeurs français ont opté pour le blanc. Selon des résultats provisoires délivrés lundi 26 mai par le ministère de l'Intérieur, le Sud-Ouest est la circonscription qui a le plus utilisé ce bulletin vierge (ou l'enveloppe vide, si le bureau de vote n'en proposait pas), avec 93 581 voix "blanches", soit 3,04% des votants.

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A l'inverse, avec 2,83% des votants, le Sud-Est affiche le taux le plus faible du pays (80 400 voix). Depuis la loi du 21 février 2014, issue d'une proposition de loi centriste visant à reconnaître le vote blanc, les bulletins blancs sont décomptés séparément des votes nuls, et annexés en tant que tel au procès-verbal dressé par les responsables du bureau de vote, explique le portail Vie-Publique. "Mais, comme auparavant, ils ne seront pas pris en compte dans le nombre des suffrages exprimés (ensemble des bulletins moins les votes blancs et nuls)". 

Lutter contre l'abstention 

Pour le rapporteur de ce projet de loi au Sénat, le centriste François Zocchetto, cette initiative a vocation à enrayer l'abstention. "Certains citoyens peuvent être incités à se déplacer pour voter grâce à cette meilleure prise en compte du vote blanc", a-t-il expliqué au Figaro.fr.

"Cette nouvelle classification va permettre de connaître l'exacte ampleur du vote blanc. Ces résultats vont pouvoir être analysés par les politologues. Ils vont permettre aux politiques de se remettre en cause et de s'interroger sur leur offre si le vote blanc est trop élevé", a-t-il prédit.  

Interrogé par BFMTV, le politologue Emmanuel Saint-Bonnet a dit douter "que cette décision puisse suffire à convaincre [les abstentionnistes] de retourner aux urnes", ces derniers n'ayant "plus vraiment confiance en la politique et ses représentants. Pour changer cela, le projet de loi aurait dû être plus ambitieux", a-t-il souligné. 

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