Européennes : au QG de La République en marche, la déception se fait discrète
Le parti d'Emmanuel Macron a échoué à s'imposer face au Rassemblement national. À la maison de la Mutualité hier soir, du côté de La République en marche, on a tout fait pour transformer le pari raté en victoire.
Arriver deuxième aux élections européennes (22,41% selon le ministère de l'Intérieur), ce n'était pas l'objectif fixé par Emmanuel Macron lui-même. Dimanche soir, à la maison de la Mutualité, les militants actifs de La République en marche ont eu du mal à encaisser cette deuxième place.
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Vu la campagne très active qu'on a eu sur le terrain, on s'attendait à des résultats assez proches mais pas à ce que le Rassemblement national soit devant nous.
Une militante LREM, à la maison de la Mutualitéà franceinfo
Alors que chez d'autres militants, on se dit "peut-être" que les résultats reflètent un vote de "contestation", côté cadres la reprise en main est rapide. Amélie de Montchalin reste positive sur le plan européen.
Avant cette élection, il y avait deux députés qui travaillaient avec le président au Parlement européen. Aujourd'hui il y en aura 23 ou 24 (...) Les parlementaires vont pouvoir marquer des buts.
Amélie de Montchalin, secrétaire d’État aux Affaires Européennesà franceinfo
Bruno Le Maire se charge quant à lui de la leçon de politique intérieure : "Beaucoup de Français ont quitté le PS et LR. En revanche, ils continuent d'apporter leur soutien à la majorité LREM. C'est ça pour moi le fait politique important ce soir", a déclaré, confiant, le ministre de l’Économie et des Finances.
Nathalie Loiseau attendra plus d’une heure pour prendre la parole. En attendant que l’écart se resserre après l’allocution d’Édouard Philippe depuis Matignon, elle finit par venir au pupitre : "La majorité présidentielle a fait la démonstration de sa solidité", a affirmé la tête de liste LREM, Nathalie Loiseau.
"Deuxième ce n'est pas catastrophique"
La base, quant à elle, ne demande qu’à se laisser convaincre : "Les gens ne sont jamais contents. Finir deuxième, ce n'est pas catastrophique. On se souvient de Poulidor qui était toujours deuxième et pas d'Anquetil qui était premier", déclare, optimiste, un militant LREM. Pour d'autres, même si "il faudra tirer les leçons de la campagne", le score "est réellement honorable". Une militante lance : "On peut être fier de nous."
Pour ces militants, il n'y a pas de raison de changer de cap, ni de se remettre en question. Et contre toute attente, c’est dans l’euphorie que, bière à la main, les jeunes soutiens d'Emmanuel Macron ont fini la soirée.
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