Élections européennes : ne pas faire de liste commune à gauche "est une erreur politique", estime le député socialiste Jérôme Guedj
Ne pas faire liste commune à gauche pour les prochaines élections européennes "est une erreur politique, une faute politique", estime vendredi 25 août sur franceinfo Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne. Après les refus d'EELV et du PCF, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure défend également dans les colonnes de Libération le principe d'une candidature autonome de son parti. Cet avis ne fait pas l'unanimité au sein de son parti. Jérôme Guedj considère qu'il "ne faut pas fermer la porte [à une liste commune] de manière aussi brutale".
Le député socialiste rappelle qu'"Olivier Faure a constaté que deux formations politiques, EELV et PCF, ont fait cavalier seul", mais il considère que partager "ce constat, ça ne veut pas forcément dire l'approuver". Il reconnaît cela dit qu'il "faut être lucide" face aux refus des écologistes et des communistes. "On ne va pas courir après des gens" qui ne veulent pas de cette liste commune, insiste Jérôme Guedj.
"Des points de convergence forts"
Le député PS de l'Essonne soutient par ailleurs que "toutes les formations de la gauche et des écologistes partagent un certain nombre de propositions et de projets communs". Pour Jérôme Guedj les partenaires de la Nupes possèdent en effet des "points de convergence forts". "Nous refusons de subir la mondialisation déloyale, nous voulons des normes sociales et environnementales qui soient plus importantes que les règles du libre-échange, nous voulons que les géants américains du numérique paient leurs impôts en France, que nos industries et nos ouvriers soient protégés face aux délocalisations", liste-t-il. Il assure par ailleurs qu'"aucun de ces partenaires ne propose la sortie de l'Union européenne ou de la monnaie unique". Jérôme Guedj juge d'autant plus importante l'union qu'avec la création de la Nupes, "on a levé cette espérance liée au rassemblement de la gauche et des écologistes et on a crédibilisé le fait que nous pouvons être une alternative, notamment face à l'extrême droite".
S'il préfèrerait que la gauche "reste groupée", Jérôme Guedj ne souhaite pas non plus qu'"on feuilletonne pendant six ou sept mois" ce sujet. "Ce n'est pas la peine de répondre à la caricature que certains veulent faire de nous-mêmes et d'accentuer les divisions", ajoute-t-il.
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