Elections européennes : à Marseille, polémique entre La France insoumise et la mairie autour des panneaux électoraux
Alors que l'organisation du scrutin est compliquée par un nombre record de listes, le parti politique de Jean-Luc Mélenchon reproche à la ville d'avoir réduit de moitié les espaces prévus pour les affiches.
Des zones d'affichage divisées par deux ? La France insoumise (LFI) reproche vertement à la mairie de Marseille d'avoir scindé les panneaux électoraux dans la ville, pour pouvoir accueillir l'affichage des 34 listes en course pour les élections européennes du 26 mai. Ce choix est pourtant légal, rétorque la municipalité. Car le code électoral ne définit qu'un format maximal, avec une largeur de 59,4 cm et une hauteur de 84,1 cm, pour les affiches électorales.
En effet, comme nous vous l'expliquions vendredi, face au nombre conséquent de listes, le ministère de l'Intérieur "autorise (...) de scinder les panneaux électoraux pour optimiser leur utilisation", dans une note adressée aux maires le 18 avril. Mais cette autorisation vise surtout les municipalités qui n'ont pas la trésorerie pour se procurer de nouveaux panneaux.
L'affichage officiel transformé "en pantalonnade grotesque"
"Ce lundi 13 mai, date de la campagne officielle pour les élections européennes en France, nous découvrons à Marseille que les panneaux officiels ont été divisés en deux pendant le week-end", écrit sur Facebook la branche marseillaise de LFI, photo à l'appui. "Bien sûr, le nombre de listes pour cette élection est une difficulté pour de nombreuses villes", reconnaît LFI.
Le parti politique déplore toutefois le choix fait par la municipalité : "L'emplacement légal pour notre affichage électoral est plus petit que le format imposé aux affiches officielles. La mairie de Marseille s'attend-elle à ce que nous réimprimions tout notre matériel pour le diviser de moitié aussi ?" "Le choix de la mairie transforme en pantalonnade grotesque l'affichage officiel", accuse encore LFI. Des arguments repris par Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale, lundi, lors du débat sur un projet de loi sur des députés "réservistes" en cas de Brexit.
Il y a 34 listes cette année aux élections européennes. Dans un grand nombre de villes de France, il n'y a pas assez de panneaux. Ils sont donc coupés en deux. Ça ne tient pas pour coller les affiches officielles... #DirectAN #Brexit
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 13, 2019
"Marseille respecte parfaitement ses obligations"
De son côté, la mairie de Marseille assure respecter la loi : "La commune peut scinder en plusieurs parties les panneaux à plusieurs conditions : 1. les parties réservées à chaque liste doivent être de taille identique, 2. la taille de chaque partie de panneau doit permettre l'apposition de deux affiches aux dimensions légales, 3. la scission doit respecter l'ordre des panneaux prévu par tirage au sort et elle doit s'effectuer de manière verticale".
➡ [COMMUNIQUE DE PRESSE] : La ville de Marseille respecte pleinement ses obligations en matière d'affichage électoral pour les élections européennes https://t.co/xyE2NaqlNS
— Ville de Marseille (@marseille) May 13, 2019
"La ville de Marseille respecte donc parfaitement ses obligations et les dépasse même par l'utilisation totale et volontaire des 67 emplacements facultatifs alors même qu'elle n'y est pas contrainte", conclut-elle.
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