Élections européennes 2024 : comment la majorité se prépare à un revers
Dans une semaine, les jeux seront faits. Il reste cinq jours de campagne avant les élections européennes dimanche prochain. Les enquêtes d’opinion continuent de créditer le Rassemblement national d’un score deux fois supérieur à celui de la candidate de la majorité, Valérie Hayer. Emmanuel Macron, qui reprendra encore deux fois la parole d'ici là et le Premier ministre Gabriel Attal s’efforcent de peser pour freiner sinon inverser la tendance.
Il faut bien aussi se préparer à gérer la défaite."Le résultat ne remet pas en cause notre action". L’élément de langage est déjà prêt, un ministre le mâchonne, en reconnaissant qu’il n’est pas simple à se mettre en bouche. Emmanuel Macron l’a déjà dit : élections européennes signifie conséquences européennes. Le Président ne se laissera rien dicter par le Rassemblement national, ni démission, ni dissolution.
"Une secousse inégalée"
Mais il ne faut pas se mentir, confie une figure de la majorité : "Tout le monde est en train d’intérioriser ce qui sera une grosse fessée". "Si le 9 juin, Jordan Bardella explose le score, ce sera une secousse inégalée", juge un ministre, pour qui il n’y a que deux options : la résignation ou la mobilisation.
Quand certains plaident pour attendre que s’ouvre la parenthèse enchantée de l’Euro de football et des Jeux Olympiques, d’autres implorent déjà le Président de réagir vite, dès le lendemain de l’élection. Sans pour autant être capable de dire comment.
La majorité serre les dents, avec un espoir : que ceux qui disent aux sondeurs qu’ils vont voter RN, se ravisent ou, portés par leur colère, ne se déplacent même pas.
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