Européennes : Valérie Hayer regrette de subir "polémiques vaines sur polémiques vaines" depuis "le début de la campagne"

Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes, était interviewée dans "Demain l'Europe" lundi sur franceinfo quand le Premier ministre Gabriel Attal s'est invité sur le plateau. Une intervention que plusieurs politiques ont jugé "humiliante" pour la candidate.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La tête de liste du camp présidentiel aux élections européennes, Valérie Hayer, le 4 juin 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Depuis le début de la campagne, je 'subis', polémiques vaines et stériles sur polémiques vaines", regrette la tête de liste du camp présidentiel aux élections européennes, Valérie Hayer, mardi 4 juin sur France Inter. "Le président de la République parle, on dit qu'il ne devrait pas parler. S'il ne parlait pas, on lui reprocherait de ne pas parler. Le Premier ministre s'implique dans la campagne, on considère qu'il est trop impliqué", énumère-t-elle.

"Est-ce qu'on peut enfin parler du fond, du programme, de l'enjeu, du risque de voir arriver au Parlement européen l'extrême droite, qui veut détricoter l'Europe ? C'est ça, le véritable enjeu", lance la présidente du groupe Renew Europe à Strasbourg et Bruxelles. Elle pointe aussi les "mensonges de l'extrême droite de Jordan Bardella qui, d'une semaine à l'autre, d'une année à l'autre, change totalement de programme" et "ment aux Français".

Ce coup de sang de Valérie Hayer intervient après l'irruption de Gabriel Attal sur la scène de l'auditorium de Radio France, lundi, alors qu'elle était interviewée par franceinfo. Une intervention qui est venue alimenter les critiques des oppositions sur l'implication des deux têtes de l'exécutif dans la campagne de l'eurodéputée, alors que sa liste est largement distancée dans les sondages par celle du Rassemblement national (RN), emmenée par Jordan Bardella.

Misogynie ? Où sont les femmes au PS, au RN, chez LR ?

Cette intervention, qui a privé Valérie Hayer de précieuses minutes de son temps de parole, a été dénoncée d'un bout à l'autre du spectre politique. Parmi les plus virulents, la tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy. Il s'est insurgé de son "côté un peu macho". Valérie Hayer répond au candidat conservateur. Elle juge "insupportables" ses "leçons de féminisme" et renvoie à ses "positions sur les questions des droits des femmes et sur la question du droit de la famille".

"Je suis une femme tête de liste. En 2019, on avait déjà une femme, Nathalie Loiseau. Elles sont où, les numéros deux de Raphaël Glucksmann [la tête de liste du Parti socialiste/Place publique] ? De Jordan Bardella ? De François-Xavier Bellamy ? Est-ce qu'ils les mettent en avant ? Non", cingle-t-elle encore. Valérie Hayer se dit "très fière d'être une femme et d'avoir le soutien du Premier ministre, du président de la République également". "Franchement, faire ces attaques à Gabriel Attal en sexisme et en misogynie, c'est indigne", assure-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.