Départementales : les affiches d'un candidat PS à Marseille recouvertes de bandeaux "Avec Taubira"
Benoît Payan estime que cette manœuvre est destinée à nuire à sa candidature, mais il se dit fier de voir son nom associé à la ministre de la Justice. Il pointe du doigt l'UMP, qui balaie ces accusations.
Candidat PS à l'élection départementale du premier canton de Marseille (Bouches-du-Rhône), en tandem avec l'écologiste Michèle Rubirola, Benoît Payan affirme avoir fait une drôle de découverte, jeudi 12 mars. Ses affiches électorales étaient recouvertes de bandeaux où il était écrit "avec Taubira". Un détournement qu'il a pris en photo avant de le partager sur son compte Twitter.
L'#UMP pensant nous nuire rajoute @ChTaubira sur notre affiche. Raté pour nous c'est une fierté ! cc @GDarmanin pic.twitter.com/RqXkcqodJd
— Benoît Payan (@BenoitPayan) March 12, 2015
Des bandeaux qui imitent le style des affiches du PS
Les bandeaux, qui selon Benoît Payan se déclinent également en une version "avec Hollande" et recouvrent l'intégralité de ses affiches dans le canton, reproduisent grossièrement la couleur et la police de caractères utilisées par le PS, laissant penser à une tentative de les faire passer pour d'authentiques affiches de campagne.
Interrogé par francetv info, le candidat socialiste accuse l'UMP d'être derrière ce détournement. "Ils sont coutumiers du fait. (...) Ces bandeaux, je les reconnais, ce sont des vieux bandeaux qu'ils mettaient déjà lors des municipales", assure-t-il.
"C'est sa ministre, il faut savoir où il se situe"
"Foutaises", réplique sa rivale UMP Monique Daubet, contactée par francetv info, qui n'a "pas idée de qui pourrait être derrière tout ça". Toutefois, la conseillère municipale ne semble pas choquée par cette opération : "C'est sa ministre [Taubira], il faut savoir où il se situe." Elle assure avoir vu des colleurs du PS recouvrir ces bandeaux par de nouvelles affiches des socialistes "en début de semaine". "Dites à Monsieur Payan qu’il n’ait pas honte de sa ministre. Parce que c’est une icône de la gauche, elle", conclut-elle d'un éclat de rire.
Benoît Payan se défend de toute volonté de cacher son appartenance politique. "'Avec Taubira', je l'aurais dit moi-même. Celui qui a fait ça m'a économisé le prix des bandeaux." Le socialiste affirme ne pas comprendre pourquoi certains pensent lui nuire en associant son nom à celui de la ministre de la Justice : "Je ne veux pas dire que ce sont des relents racistes, je ne veux pas le croire". Il est, en revanche, convaincu que "tout est organisé pour m'éliminer dès le premier tour", dans un canton qui détient, explique la Provence, le record de France du nombre de candidatures dans cette élection.
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