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Régionales en Paca : Thierry Mariani veut croire en la victoire, les militants RN désabusés

Le candidat du Rassemblement national appelle à la mobilisation de ses électeurs au second tour pour l'emporter face à Renaud Muselier. A Fréjus, où il a tenu son dernier meeting, la majorité des militants sont pessimistes sur l'issue du scrutin. 

Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le candidat Rassemblement National en PACA Thierry Mariani répond à la presse au lendemain du premier tour des élections régionales, le 21 juin 2021.  (FRANCK PENNANT / MAXPPP)

Dernière journée de campagne, jeudi 24 juin, pour les candidats aux élections régionales. Et dernier meeting de campagne pour Thierry Mariani, le candidat du Rassemblement national aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Donné au coude-à-coude avec le président LR sortant, le candidat RN a tenté, lors du meeting à Fréjus, de mobiliser ses militants face au front républicain. Son adversaire, Renaud Muselier, est soutenu depuis le premier tour par le parti présidentiel, et le candidat de la gauche et des écologistes Jean-Laurent Félizia s'est finalement retiré après le premier tour.

Et pour galvaniser les troupes, Thierry Mariani compte sur un invité de marque, Louis Aliot. "Je suis venu vous apporter de bonnes nouvelles : j'ai vécu votre avenir !", prédit le maire de Perpignan, élu du Rassemblement national en 2020 face à un sortant, Jean-Marc Pujol, soutenu par tous les partis. Il veut croire que la région Paca suivra son exemple. "Ce front républicain est une imposture ! Il ne concerne aujourd'hui que l'élite et les élus, dénonce-t-il. Mais le peuple a déserté ces mots d'ordre et ces mauvaises habitudes, et va maintenant s'apprêter à remettre de l'ordre électoral et démocratique dans les urnes de la région."

Mais lors du premier tour, ce sont plutôt les électeurs du RN qui ont déserté les urnes. A peine un tiers des inscrits sur les listes à Fréjus, bastion du parti de Marine Le Pen, ont voté lors du premier tour. Après de longues saillies contre son adversaire, Renaud Muselier, Thierry Mariani dramatise l'enjeu : "L'heure est à la mobilisation. Dimanche, c'est simple. Si vous restez chez vous, c'est Emmanuel Macron dans cette région qui aura enfin une victoire. Si vous restez chez vous, l'insécurité continuera dans les gares et les trains. Si vous restez chez vous, le soutien à l'immigration massive se poursuivra. Si c'est cela que vous voulez, alors restez chez vous !"

L'obstacle du front républicain

Certains des militants les plus fervents veulent croire qu'un sursaut de mobilisation donnera la victoire à leur candidat. "Je pense que les électeurs du Rassemblement national vont réagir et vont montrer qu'ils sont présents avant la présidentielle", espère ainsi l'un d'entre eux. Mais les plus nombreux sont surtout venus par devoir, et sympathie, comme Ascension. "On n'a pas trop d'espoir", confie-t-elle. La faute, selon elle, aux soutiens socialistes, écologistes, et centristes, dont bénéficie Renaud Muselier. "Ils se mettent tous ensemble, et on ne gagnera jamais ! Mince, mince, mince..." Marine Le Pen, Louis Aliot et tout l'état-major du Rassemblement national ont beau marteler l'inverse, "le front républicain, il est toujours là" déplore un militant, fataliste. "C'est toujours la même histoire."

Si dimanche 27 juin, la participation augmente de 5 à 6%, "ce sera bon signe", pronostique Thierry Mariani. Avec l'espoir pour le RN de sauver ses régionales.

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