Élections régionales : à Paris, des abstentionnistes expliquent leur désintérêt pour un scrutin jugé "pas hyper important"
Comme lors du premier tour, la participation a de nouveau atteint un niveau historiquement bas dimanche 27 juin. Des abstentionnistes parisiens témoignent de leurs déceptions, de leur désintérêt et de leur fatigue de la politique.
Il n'y a pas eu de sursaut citoyen. Dimanche 27 juin, au second tour des élections régionales et départementales, le taux d'abstention a atteint 65,7% selon une estimation d'Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France, à peine moins qu'au premier tour le dimanche précédent (66,72%).
Dans un parc parisien, ils sont ainsi nombreux à avoir répondu à l'appel de la nature plutôt qu'à celui des urnes. "Je m'y intéresse, mais je ne m'y retrouve pas", confie Fabienne. Pour cette assistante maternelle, la politique est importante. Le problème vient plutôt des hommes et femmes politiques, qui "ne nous ressemblent plus du tout. Je suis très déçue, ils ne sont pas du tout assez authentiques." Selon elle, "ils pensent beaucoup à eux, à leur personne, ils jouent beaucoup sur le paraître."
"Les politiques oublient l'essentiel, nos problèmes du quotidien."
Fabienne, abstentionnisteà franceinfo
Pour elle, cette rupture avec la politique date de la présidence de Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012. "Une présidence bling bling. Je trouve que là, il y a eu un énorme écart avec le citoyen lambda", estime-t-elle.
"Je ne vois pas les actions de la région"
À côté, un groupe d'amis sort d'une partie de tennis. Le tennis, le plaisir, la vie, au détriment de la politique, trop éloignée de leurs préoccupations quotidiennes selon eux. "Pour moi, ce ne sont pas des élections hyper importantes", témoigne l'un d'eux. "Ça m'échappe un petit peu. J'aurais été plus investi si justement je voyais des actions concrètes. Donc voilà, je ne vois pas un impact réel. Je vais pas faire le lien entre des actions de la région et ces élections."
Et puis, le contexte sanitaire accroît chez certains le désintérêt pour la politique. Covid et politique ne font plus qu'un dans l'esprit de Justine, qui aimerait tourner la page. "Ça fait quinze mois qu'on parle que de Covid. Finalement, le reste est passé un peu à la trappe, donc on se désintéresse. Il y a un désintérêt à la politique hors Covid, mais le Covid, on en a marre aussi."
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