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Elections municipales : situation insolite d'une commune, à cheval sur deux départements

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Article rédigé par franceinfo
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Municipales : on poursuit notre tour de France des communes où la situation est plutôt insolite. C'est le cas de ce village qui est partagé entre deux départements, le Cantal et l'Aveyron. La "frontière" passe en plein milieu, il y a même une ligne de pavés qui symbolise la démarcation. Il y a deux églises, deux cimetières, deux facteurs et bien sûr, deux mairies.

Au coeur du Massif central, C'est un village à deux têtes. Il est traversé depuis plus de deux siècles par cette ligne de pavés, à cheval sur deux départements.

Je suis de ce côté de la ligne dans le département du Cantal.

Moi, je me trouve de l'autre côté de la ligne, dans l'Aveyron.

Ils sont tous les deux candidats aux municipales. Deux candidats pour deux mairies dans un seul et même village. Nous sommes entre Saint-Santin et Saint-Santin-de-Maurs. Bienvenue dans le village où tout est en double depuis la Révolution. Deux mairies, deux églises, deux cimetières, deux facteurs et deux styles d'éclairage public. Dans cette épicerie, on lit aussi deux journaux.

"La dépêche de l'Aveyron" et pour moi "La montagne". Chacun son journal.

A 3 jours des élections, on ne vote pas tout à fait de la même façon.

Dans les années passées, Saint-Santin-de-Maurs votait à gauche et Saint-Santin votait à droite.

Le Cantal a conservé son côté progressiste. L'Aveyron devient de moins en moins conservateur.

Il y a 7 ans, lorsque Emilie Arnaud a voulu acheter ce terrain, Saint-Santin est devenu son cauchemar.

Quand on est arrivé dans le coin, on a voulu acheter ce joli terrain. Mais il est coupé en deux, moitié Aveyron, moitié Cantal. La grange nous intéressait. On s'est retrouvés confrontés à un problème d'électricité. L'électricité est a côté de la grange mais côté Cantal. Il fallait plein d'autorisations pour amener l'électricté du côté Aveyron. Donc, on a tout arrêté pour acheter une autre maison.

Faut-il réunir les deux villages.

J'étais pour à l'époque, maintenant je préfrère qu'on demeure ainsi. Cela enleverait le charme, le touriste ne vient que pour ça.

Plus personne ne viendrait nous avoir après.

Fin mars, deux maires seront encore une fois ici. Cette singularité attire 3.000 curieux chaque année.

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