Elections municipales : Saint-Denis, dernières des grandes villes communistes
30% des boxes sont loués par des On revient à la politique avec les municipales. Le parti communiste va-t-il garder la dernière des très grandes villes qu'il contrôle ? Il s'agit de Saint-Denis, avec plus de 100.000 habitants. A quoi reconnaît-on une gestion communiste aujourd'hui.
Au pied de la basilique de Saint-Denis, Didier Paillard connaît presque tout le monde. C'est le dernier maire communiste d'une ville et il compte bien le rester. Exemple type de cette gestion communiste, selon lui, sa politique en matière de logement. Elle permettrait de maintenir un prix du m2 très bas pour la petite couronne.
Cet immeuble, à l'angle de la rue Auber, il va être transformé en logement social. Réhabilitation de quartiers, préemption de terrains, construction de logement neufs. Une politique destinée à une population modeste, souvent d'origine étrangère.
Il y a 130 nationalités dans la ville. Ce sont des gens déracinés qui sont venus s'enraciner ici. On n'a pas envie de les déraciner une deuxième fois.
Pour cette ville qui compte 25 % d'étrangers, il a pris une autre initiative, le conseil des citoyens étrangers. Ils se réunissent chaque mois. Une façon d'associer ces habitants qui n'ont pas le droit de vote aux décisions de la commune. Face au maire sortant, le rival le plus sérieux est socialiste. Pour lui, les communistes, c'est du passé.
Ça fait 20 ans qu'ils sont au pouvoir, il faut essayer autre chose.
Pour Mathieu Hanotin, il faut revenir aux fondamentaux que les communistes auraient abandonnés. Sécurité, emploi, propreté.
Le premier devoir d'un maire c'est d'assurer la propreté de sa ville. Tant qu'on n'arrive pas a ça, on n'a pas le droit de faire autre chose.
Quant au candidat de la droite, ce n'est pas la gestion communiste qu'il attaque, mais la politique de François Hollande. Houari Guermat mise tout sur le rejet du Président. Mais à Saint-Denis, ville fortement ancrée à gauche, mieux vaut ne pas être trop présomptieux.
Dans toutes les villes de France, des qu'on dit Hollande les gens prennent le tract.
Non.
Pas de chance. On recommence.
En 2008 il n'y avait plus que 27 villes dirigées par les communistes dans l'ancienne banlieue rouge.
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