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Elections municipales : des fronts républicains contre le Front national

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Article rédigé par franceinfo
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Bienvenue à tous. La campagne du second tour des élections municipales a commencé. Depuis 18H00, toutes les listes sont déposées. Principal enjeu : les consignes du front républicain données à gauche lorsque le Front national est en situation de l'emporter. Autrement dit, les listes socialistes étaient appelées à se retirer lorsqu'elles étaient derrière l'UMP. Consigne globalement appliquée avec des exceptions notables.

Perpignan, Béziers, deux grandes villes du Languedoc-Roussillon et un même choix au premier tour: le FN y est largment en tête, devant les listes UMP puis PS. Aujourd'hui, les candidats de gauche devaient choisir : se retirer ou se maintenir. A Béziers le front républicain a volé en éclats.

Ça me semble irresponsable que la gauche disparaisse de la vie politique locale pendant 6 ans! Notre responsabilité est de proposer une alternative.

Selon le candidat, la fusion avec l'UMP était impossible. Avis partagé par ces militants, et peu importent les consignes du PS.

Ils sont gentils, les Parisiens, mais aucun n'est venu à Béziers. Ils venaient jusqu'à Montpellier et ça faisait 100 km de plus. Leur consigne, je leur retourne.

Se maintenir n'est-ce pas faire élire le FN.

Non, c'est croire en ses idées. Soit on se vend, soit on reste fidèle à soi-même.

Ce maintien du candidat de gauche fait les affaires de Robert Ménard, soutenu par le Front National.

Je salue son courage. Il ne manque pas d'audace.

Ça fait le jeu de MA ville! C'est tout à fait différent.

Dans l'après-midi, le candidat de l'UMP vient de déposer sa liste. Tant pis pour le front républicain.

On n'était pas sur la même longueur d'onde et je le regrette. Mais le combat continue, je fais confiance a l'intelligence humaine. Et au bon sens républicain.

A Perpignan, virage à 180 degrés. Ici, la gauche décide de se retirer.

Nous ne pouvions pas prendre la responsabilité que le FN ait une chance d'être à la mairie de Perpignan. Tout cela pour gagner quelques postes de conseillers d'opposition. Les militants sont désorientés.

C'est un acte politique pour que Perpignan ne deviennent pas la honte de la France.

Reste pour ces deux villes un constat ! Si le FN y a créé la surprise au premier tour, l'abstention y était plus élevée qu'au niveau national.

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