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Egypte : la violence des manifestations

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Article rédigé par franceinfo
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"lslamistes ! islamistes !", crient les manifestants qui arrivent place Ramsès. Très vite, les Frères musulmans se déplacent vers le commissariat et narguent les forces de l'ordre.

Venez ! Venez ici.

D'abord, des fumigènes. Sur le toit, des snipers. La tension monte.

On restera là ! Vous avez tué nos fils.

De l'autre côté de la rue, les anti-islamistes font une chaîne.

On est là pour protéger les bâtiments de l'Etat, de l'armée et de la police.

Des islamistes vont au contact des comités populaires.

On veut manifester pacifiquement mais la police a brûlé nos mosquées.

Soudain, la situation se tend.

Partez ! Partez.

Un tir résonne. Sans doute un tir de sommation. Les pierres volent dans tous les sens. Les forces de l'ordre entrent en action avec des tirs tendus. Tirs.

C'est une vraie balle ! Si tu te prends ça, tu es mort.

Les gens sautent parce que sur le pont, on leur tire dessus.

Plusieurs hommes se jettent dans le vide, celui-là s'écrase sur le pave. La situation dégénère. Nous quittons la zone en voiture. Partout, des blessés. Les Frères musulmans avaient appelé a un vendredi de la colère Attention, les images sont difficiles.

Bandeau noir du djihad sur la tête, cet homme, visiblement blesse, appelle les passants à rejoindre les combats. Derrière lui, le centre du Caire est à feu et à sang. Des rafales d'armes automatiques résonnent de partout. Après la prière de la mi-journée, les Frères musulmans sont à nouveau descendus dans la rue. Le face-à-face avec la police et l'armée vient de se transformer une nouvelle fois en affrontement violent. Impossible de savoir d'où viennent les tirs, et comment ont débute les heurts, mais les blesses sont très nombreux. La mosquée toute proche est prise d'assaut. Des infirmiers tentent de soigner des blessures par balles, dans les jambes ou même à la tête. Les cadavres sont alignés juste a côté des blessés.

J'ai décompté 27 martyrs et de très nombreux blessés.

La capitale, mais pas seulement. Au moins quatre autres villes sont dans la même situation, dont Alexandrie, la deuxième ville du pays. Des rues noires de monde et des affrontements. Ici aussi, des tirs d'armes automatiques. Les Frères musulmans rejettent la faute sur la police.

Les forces de sécurité de ce pays agissent comme du temps de Moubarak.

A Ismäflia, autre ville importante, la guerre urbaine en centre-ville. Ce soir, toutes les villes du nord du pays, semblaient avoir été rattrapées par les violences.

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