Égypte : inquiétude face à l'intervention de l'armée ?
Faut-il s'inquiéter ou se réjouir de l'intervention de l'armée en Egypte ? Ce soir, le monde entier s'interroge, à l'image des réactions très prudentes après la destitution du président Morsi hier. Le président par intérim a prêté serment. Les militaires promettent des élections et les blindés sont déployés dans la ville. Officiellement, il ne s'agit pas d'un coup d'Etat mais les rues du Caire ont pris des allures militaires. Soldats, blindés, les carrefours stratégiques sont bien gardés. Voici le nouvel homme fort, le général al-Sissi. Il apparaît hier soir a la télé, entouré de l'opposant EI Baradeï, du grand imam d'al-Azhar et du patriarche de l'église copte, comme pour donner une caution démocratique à ce coup de force. Le général annonce la suspension de la Constitution, une période de transition et de prochaines élections. Retranché dans son palais, le président Morsi dénonce un coup d'Etat. Quelques mots sur un réseau social, il n'a plus accès à la télévision. Les militaires l'arrêtent au palais pour le remettre à la garde républicaine. A l'aube, il est transféré au ministère de la Défense où il serait toujours détenu. Dehors, policiers et militaires fêtent sa destitution avec la foule. D'autres militaires lancent un vaste coup de filet anti-islamiste. Sur la place Tahrir, ils sont des milliers à exulter. Les hélicoptères sont salués par le camp des anti-Morsi. Ce matin, l'épilogue de la nuit avec ce moment solennel. Ce magistrat peu connu prête serment. Adli Mansour est désormais L'Egypte fête "la deuxième révolution", une transition aux couleurs de toutes les forces armées.
Bonsoir Charles Enderlin, vous suivez les événements pour nous.
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