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Ecoutes de Nicolas Sarkozy : Christiane Taubira mise en cause par la droite

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Article rédigé par franceinfo
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Un témoignage sur une blessure intime : le bégaiement. Il peut surgir brusquement et c'est la vie quotidienne qui bascule, mais la médecine a progressé. Dans l'affaire de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy, le soupçon a changé de camp. Christiane Taubira, a-t-elle menti en disant qu'elle ne savait rien ? Elle s'est justifiée, alors que l'opposition demande sa démission.

Eteindre l'incendie au plus vite. Son supposé mensonge : avoir affirmé qu'elle n'était pas au courant des écoutes sur N. Sarkozy avant les révélations dans la presse.

Je n'avais pas l'information avant.

Sur demande expresse du Président, C. Taubira improvise ce matin une conférence de presse. Non, je ne démissionne pas. Je veux bien entendre un malentendu mais je répète et je dis clairement qu'il n'y a pas de mensonge.

Pour se justifier, elle brandit le rapport de synthèse qu'elle a reçu le 28 février.

Si vous pensez qu'il y a là, des comptes rendus et des synthèses d'interception judiciaire, c'est votre liberté. Je n'ai pas a connaître, ni la date, ni le contenu des écoutes.

C. Taubira se dit éberluée par la polémique.

Eberluée, interloquée. J'ai même entendu parler d'espionnage politique.

La garde des Sceaux prend soin de préserver le Président.

J'informe le Premier ministre d'une nouvelle information judiciaire. Je n'ai pas à en importuner le Président. Il y a un changement. C'est que dans ce pays, dorénavant, il peut s'écouler plusieurs mois sans que le garde des Sceaux soit informé qu'un ancien Président de la République est sous écoute. Voilà le pays dans lequel nous vivons depuis 20 mois. Et je m'en réjouis.

Des le début de la matinée, la droite avait lancé l'offensive.

Trop c'est trop. Dans ce contexte, il n'est pas possible qu'elle reste en fonction. Sa démission face à ce mensonge est inéluctable.

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