Écosse : fin de la campagne pour l'indépendance, jour de vote demain
Des milliers de pompiers sont à pied d'oeuvre. Il fait une chaleur caniculaire. Images ici du nord de l'Etat, où 150 bâtiments ont été brûlés.
L'Ecosse à l'heure du choix, car la campagne est terminée. Les bureaux de vote ouvrent demain. Un peu plus de 4 millions d'électeurs auront à répondre à cette phrase simple, en tout cas en apparence: "L' cosse devrait-elle être un pays indépendant ?". Jusqu'au dernier moment, un homme a jeté ses forces dans la bataille. Il s'appelle Alex Salmond, 59 ans, Premier ministre écossais, et grand artisan du OUI a l'indépendance.
Il y a plus de 20 ans dans une émission, on posait cette question à un jeune député écossais encore inconnu, Alex Salmond: Pensez-vous que les jours du Royaume Uni sont comptés.
Oui. Ça vous surprend.
Eclat de rire général. C'est cette réaction anglaise teintée de mépris qui sera le moteur d'Alex Salmond et le propulsera 20 ans plus tard aux portes de son rêve d'indépendance. Fils d'un électricien, élève brillant, il n'étudie pas comme la plupart des hommes politiques à Oxford ou Cambridge. Il forge sa conviction que l'élite de Londres ne connaît pas le pays.
Pourquoi diable autorisons-nous ces guignols et ces snobs incompétents à avoir autorité sur notre pays.
Economiste, député, puis Premier ministre d'une région devenue très autonome, il réalise qu'avec ses richesses en pétrole, l'Ecosse indépendante peut être viable. Ancré à gauche, attaché au social, lui et son parti ne traînent quasiment aucun scandale et séduisent les Ecossais.
Il veut rendre ce pays meilleur. Il s'est tant battu pour ça qu'on pourrait croire que c'est par calcul Mais non.
Durant la campagne pour le référendum, il affiche cette passion et son optimisme.
C'est notre heure, notre chance. Saisissons-là.
Alors que Londres lui oppose comme porte-parole du non, un austère et très poli ministre des Finances.
Nous n'avons pas le choix. Je répondrai respectueusement et fermement, non merci à l'indépendance.
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