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Xavier Niel reconnaît quelques retards à l'allumage pour Free Mobile

Quinze jours après son arrivée sur le marché de la téléphonie mobile, le fondateur d'Iliad a été entendu par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Xavier Niel, fondateur d'Iliad, la maison mère de Free, le 16 décembre 2010 à l'Elysée, à Paris.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Il répond, point par point. Xavier Niel a balayé mercredi 25 janvier les nombreuses critiques visant les offres de Free Mobile, qu'il s'agisse du réseau, des retards de livraison de cartes SIM ou de la disponibilité de son service client. Quinze jours après son arrivée tonitruante sur le marché français de la téléphonie mobile, le fondateur d'Iliad, la maison mère de Free, a été entendu par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. FTVi fait le point sur ses arguments.

• "Nous avons déployé un réseau qui couvre plus de 27 % de la population"

L'opérateur est accusé de ne pas respecter ses obligations de couverture du territoire en se reposant sur le réseau de l'opérateur historique Orange, avec lequel il a signé un accord commercial d'itinérance. Deux syndicats des opérateurs de téléphonie mobile, l'Unsa et la CFE-CGC, viennent de demander à l'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, d'ouvrir une enquête à ce sujet.

"L'Arcep a constaté que nous avions déployé un réseau qui couvrait plus de 27 % de la population et depuis, nous avons continué à déployer des antennes", répond Xavier Niel. Selon lui, "tous les moyens sont bons pour discréditer le petit nouveau". Et de citer en exemple l'envoi par Bouygues Telecom d'huissiers en Bretagne afin de contrôler le réseau de Free Mobile.

Free dispose à ce jour d'un millier d'antennes et continue de déployer son réseau, en vue d'atteindre le plus rapidement possible l'obligation qui lui a été fixée de couvrir plus de 90 % de la population d'ici à 2018. "On espère être très en avance là-dessus", lance Xavier Niel en se montrant confiant, même s'il reconnaît que le déploiement des antennes se heurte parfois à des contestations juridiques, notamment à Paris.

• "Quelques centaines de cartes SIM n'ont pas encore été reçues"

Le vice-président d'Iliad reconnaît que sa "fusée" connaît quelques retards à l'allumage. L'opérateur a été débordé par trois à quatre millions de demandes d'informations le jour même du lancement de son offre, ce qui a mis hors service son site internet.

Xavier Niel n'a pas voulu communiquer le nombre d'abonnés à Free Mobile, en précisant seulement qu'il se chiffrait en centaines de milliers.

L'embouteillage des demandes de portabilité - changement d'opérateur sans changement de numéro - pose également un certain nombre de difficultés, souligne-t-il, en rappelant que ces demandes sont gérées par un groupement d'intérêt économique réunissant les opérateurs. Résultat : "Quelques centaines de cartes SIM n'ont pas encore été reçues par leur destinataire."

• "Free n'est pas une entreprise low cost"

Xavier Niel défend le modèle économique des offres de Free Mobile, qui incluent deux forfaits à prix chocs, nettement inférieurs aux standards français, avec un forfait tout illimité à 19,99 euros et un forfait de base à 2 euros par mois. "Free n'est pas une entreprise low cost. Nous avons des offres à bas coûts, mais nous sommes une entreprise raisonnable", soutient-il, en indiquant que son salaire, 173 000 euros brut par an, est inférieur de 20 % à 30 % à ceux de ses concurrents. 

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