Réforme du Livret A : la fausse bonne nouvelle ?
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a dévoilé les contours de la réforme attendue du Livret A. Le taux de rémunération ne pourra pas être inférieur à 0,5%. Une bonne nouvelle en apparence, mais les associations de consommateurs dénoncent une ruse qui pénaliserait les épargnants.
Un taux minimum pour le Livret A : Bruno Le Maire dit vouloir protéger le pouvoir d'achat des Français. À partir du 1er février 2020, le taux ne pourra pas descendre sous les 0,5%. Les épargnants interrogés sont partagés. "Fixer un minimum, ce n'est pas une mauvaise idée, mais on aimerait que ce soit un peu plus", estime un riverain. "C'est de la poudre aux yeux", lâche un autre.
La rémunération du Livret A pourrait passer sous le niveau de l'inflation
Un niveau plancher, mais aussi une nouvelle méthode de calcul moins avantageuse pour les épargnants. Le taux dépendra désormais de la moyenne de l'inflation et des taux d'intérêt à court terme. Résultat : contrairement à l'ancienne formule, la rémunération du Livret A pourrait passer sous le niveau de l'inflation. Certaines associations de consommateurs parlent d'un coup de rabot.
Bercy, de son côté, affirme vouloir favoriser le logement social, financé par le Livret A. Un taux plus bas pour les particuliers, c'est plus de fonds disponibles pour les HLM : 675 millions d'euros par an, selon le gouvernement. En attendant l'application de la nouvelle réforme en 2020, le taux du livret A reste gelé à 0,75%, son plus bas niveau historique depuis sa création.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.