Ventes de voitures : grâce à la prime, la France limite la casse

La consolation paraît sans doute un peu maigre aux concessionnaires automobiles tricolores, mais en terme de recul de ventes de voitures, pour le mois de février, la France s'en sort un peu moins mal que ses voisins et partenaires. Les professionnels le doivent sans doute à la prime à la casse.

Concrètement, les ventes de voitures neuves particulières rétrogradent de 13,1% en France au mois de février, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). La tendance s'alourdit par rapport au mois de janvier, qui a connu un recul de 7,9% (comparé aux mêmes périodes de l'année précédente). En février, 152.154 véhicules se sont donc vendues.

Micro-climat français

Si le résultat ne semble pas brillant, il est donc toutefois un peu moins déprimant que dans les autres pays industrialisés. En Espagne par exemple, la dégringolade atteint presque 49%. Le Royaume-Uni suit la même courbe et, plus loin de nos frontières, les ventes chutent de plus de 32% au Japon. Les Etats-Unis ne sont pas épargnés non plus.

Pourquoi ce “micro-climat” en France ? La prime à la casse répondent les spécialistes. Les 1.000 euros sur les véhicules de plus de 10 ans auraient soutenu le marché. Mais ce n'est pas la seule explication avancée. Cette modération de la baisse “est aussi beaucoup due à une conjoncture économique encore relativement préservée en France comparée à nos voisins européens, comme l'Espagne ou le Royaume-Uni”, explique Guillaume Mouren, analyste chez Xerfi.

Peugeot lanterne rouge

Mais, ironie de l'affaire, les constructeurs français ne profitent pas cette exception. Elles reculent globalement un peu plus que l'ensemble du marché (-13,3%), tandis que les étrangères baissent de 12,9%. Le groupe PSA est le moins vaillant, avec -13,8% mais sa marque Citroën recule beaucoup moins (-5,5%) que sa marque Peugeot (-19,8%). Le groupe Renault est en recul de 13%, dont -12,6% pour la marque Renault et -16,8% pour sa marque roumaine à bas prix Dacia.
_ Résultat d'autant plus frustrant pour les constructeurs hexagonaux qu'ils ont étendu la prime à la casse aux véhicules de plus de huit ans.

Les consommateurs ont préféré des marques comme Volkswagen, qui limite ainsi le recul à 3,3% oun de Ford à -2,9%. Le groupe italien Fiat est même en légère progression de 0,3% .

Grégoire Lecalot, avec agences